La dérive totalitaire du système sanitaire

Avant-propos

Je viens de terminer un ouvrage édifiant qui décrit les dessous des dernières lois Santé, la casse de la sécu, mais aussi la nouvelle « dictature » des agences sanitaires. Soigner ou obéir, premières mesures indispensables pour éviter le naufrage (Fauves Éditions, fin 2016) est signé Nicole Delépine, cancérologue, et Gérard Delépine.

Les deux auteurs n’en sont pas à leur premier essai en matière médicale. Mais si j’ai lu avec beaucoup d’attention ce nouveau livre, c’est parce que j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer Nicole Delépine au cours d’un reportage consacré à la fermeture de son unité d’oncologie pédiatrique à Garches, un drame humain qu’elle raconte dans « Neuf petits lits sur un trottoir ». Voir aussi ce reportage documenté avec humour (noir) dans le Journal d’une femme tambour.

À l’époque, j’avais déjà été touchée par la vérité de ses arguments, mais aussi par l’affection que lui portaient les enfants malades et leurs parents. Inversement, j’avais été choquée par la brutalité de l’administration, imposant des décisions difficilement justifiables, tout en gardant le silence, à grand renfort de CRS et autres pions anonymes bien mal à l’aise face au regard de ces enfants sans cheveux.

Dans ce nouvel article, je vous propose de larges extraits de Soigner ou Obéir, dont le contenu et le ton se rapproche d’un autre ouvrage qui m’a aussi passionné (voir mon article) : Corruption et crédulité en médecine (au Cherche-Midi, 2015), du Professeur Philippe Even, depuis radié par le conseil de l’Ordre pour avoir osé parler de « putains académiques »… Dans la même veine que ces ouvrages, je vous conseille aussi Le racket des laboratoires pharmaceutiques, écrit par Serge Rader, Michèle Rivasi et Marie-Odile Bertella-Geffroy (Les petits matins, 2015).


Croyiez-vous, comme moi, que la loi Touraine (gouvernement socialiste Hollande), était consacrée à l’élargissement du tiers payant, le développement du droit des patients et autre mesures « sociales » ? Dans Soigner obéir, Nicole Delépine nous dévoile un tout autre décors : la « déconstruction volontaire et organisée de notre système de santé dans les trente-cinq dernières années. Et comme si cela ne suffisait pas, le ministère actuel – avec sa loi santé de janvier 2016 – semble vouloir achever ce qui marchait encore un peu par une « euthanasie assistée » de ce système, une sédation prolongée irréversible comme celle finalement autorisée pour les patients ».

Objet de toutes les convoitises : « la manne de la protection sociale (149 milliards d’euros annuels, environ, actuellement) ».

« Depuis plus de 15 ans, des médecins prêchent dans le désert contre la transformation du management hospitalier entrepreneurial soumis aux rendements financiers, comme dans n’importe quelle entreprise, management qui tue l’hôpital public, ses soignants et ses patients au passage et s’étend à la médecine libérale soumise, depuis les années 2010, aux mêmes pressions financières et bureaucratiques. Le désespoir est généralisé », raconte Nicole Delepine.

Les pleins pouvoirs aux ARS

Aujourd’hui, tous les protocoles de soins sont décidés par  diverses agences, qualifiées de bureaucratiques, mises en place depuis les années 90 (par les gouvernements de droite et de gauche). Particulièrement dans le collimateur de Nicole Delépine et de nombreux autres praticiens : les agences régionales de santé (ARS). « Créées par la loi Bachelot en 2009, par transformation des agences régionales d’hospitalisation, créées en 1996 par les ordonnances Juppé, elles voient leur pouvoir exacerbé par la loi Touraine (Journal officiel 26/01/2016). Elles ont tous pouvoirs sur l’organisation territoriale du système de santé, la fermeture de services ou d’hôpitaux et l’interdiction pour certains praticiens de pratiquer telle activité. Il s’agit d’un tribunal d’exception sans contre-pouvoir réel. »

Autre organisme taclé par la cancérologue : « L’Institut national du cancer (INCA) créé en 2003 par le plan cancer et ouvert en 2005, qui régente le traitement du cancer en France de façon autoritaire : le respect de ses injonctions est de fait retenus par l’ARS pour accréditer ou non les établissements à soigner les cancéreux ».

Pour Nicole Delepine, l’objectif dissimulé n’est pas d’améliorer l’accès aux soins mais plutôt de financer par la sécurité sociale la recherche des laboratoires et de tester sur des patients, des cobayes, des molécules dites innovantes extrêmement chères.

« Entre les années 1960-1990, les progrès des chimiothérapies cytotoxiques ont permis de multiplier le taux de guérison des leucémies par sept (10 % à 75 %), celui des lymphomes par 3 (de 20 à 60 %). (…) Ce fut l’âge d’or de la cancérologie, celui où l’objectif unique était la guérison du malade. Et ce pour un prix de revient raisonnable, le coût mensuel du traitement médicamenteux d’un cancer du sein ou de la prostate métastatique ne dépassait pas l’équivalent de 100 euros par cure ». A l’époque, « il était exact de dire qu’un médicament mettait une quinzaine d’années à arriver sur le marché ».

Aujourd’hui, tout va beaucoup plus vite grâce à un nouveau type d’études : « L’étude dite « pivot » est celle qui a permis à l’entreprise du médicament d’obtenir l’AMM (autorisation de mise sur le marché) provisoire de son produit et qui remplace la succession des phases 1, 2 et 3, autrefois préalable à la demande d’autorisation de mise sur le marché. Elle a été rebaptisée étude « pivot » pour dissimuler sa nature inquiétante d’essai ou de test. Il s’agit le plus souvent d’un essai portant sur peu de patients (quelques centaines de patients voire beaucoup moins pour les tests dans les maladies dites orphelines), dont l’évaluation se fait à court terme. (…) La faible durée des études pivot (souvent en 12 à 18 mois) permet de minorer la fréquence et la gravité des complications attribuées au médicament et d’afficher une « toxicité réduite et tolérable » pour obtenir l’AMM ».

« L’analyse des catastrophes médicamenteuses montre que la reconnaissance de la responsabilité du médicament dans les complications graves est habituellement tardive, souvent de l’ordre de plusieurs années. Et les décès précoces sont le plus souvent imputés au vilain cancer devenu foudroyant ! Ce n’est qu’après accumulation de décès tout de même suspects, qu’on ne pourra plus nier l’implication de la drogue mais tard, le plus tard possible. Tout bénéfice pour le labo, mais pas pour la sécurité des patients ».

Le problème, souligne Nicole Delépine, c’est que tous les traitements efficaces existent déjà, pas seulement dans le cancer, mais la plupart des pathologies. Actuellement, l’innovation serait nulle. « Les entreprises ont obtenu des agences de régulation l’autorisation de comparer leur nouveau produit à un produit sans aucune activité (placebo). Cette astuce permet ainsi à la plus minuscule efficacité d’être reconnue, même si elle n’a aucune pertinence pour les malades, car cette efficacité est éventuellement très inférieure à celle des vieux médicaments classiques (dits ringards ou médecine du pauvre !). (…) Désormais le médicament étant commercialisé, il est présenté comme un «traitement innovant» ou une «thérapie précoce». En plus de servir de cobaye, vous aurez le plaisir d’entendre la ministre dire fièrement que les Français ont beaucoup de chances de bénéficier tous très rapidement de ces drogues innovantes ! »

Petits et grands, tous cobayes ? 

Mais comment le malade lambda peut-il supposer que la molécule ayant l’AMM et remboursée à 100% par la sécurité sociale est encore en cours d’expérimentation ? D’autant plus que la sécu est censée rembourser les traitements et non subventionner la recherche.

Le problème n’est pas seulement médical, il est aussi fondamentalement éthique ! « Depuis le procès de Nuremberg, et de la déclaration d’Helsinki, l’utilisation d’un produit volontairement inactif (dit placebo) chez le cancéreux et tout malade porteur d’une affection potentiellement mortelle était considérée comme non éthique et l’usage quasiment interdit. » Lire aussi « Quelles leçons tirer du code de Nuremberg de 1947 ? » par Nicole Delepine 17 mars 2014.

« Les barrières destinées à protéger la population sont tombées. Les médecins deviennent, malgré eux, des apprentis sorciers, quand ils donnent à leurs patients ces drogues trop peu testées. Et comment faire autrement sans s’opposer au système bureaucratique verrouillé, à sa hiérarchie toute puissante sur votre avenir et même sur votre vie quotidienne? Pourtant il faudra bien trouver les moyens de résister à cette tyrannie corrompue et mortifère, cette dérive ne doit pas perdurer ».

« Il convient d’y opposer sans relâche les textes internationaux signés par la France depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le code de Nuremberg de 1947 rédigé par les instances internationales afin que la médecine de type nazie ne puisse plus jamais exister stipule que tout patient soumis à un traitement expérimental doit en être informé de façon claire et explicite et avoir donné son accord. »

« La convention d’Helsinki élaborée par l’association médicale mondiale a renforcé ce principe en 1980, en précisant que l’intérêt individuel doit primer sur l’intérêt collectif dans le cadre des essais thérapeutiques. »

Ces garde-fous sont aujourd’hui baffoués.

La ruine programmée de la sécu…

Docteur, expliquez-moi pourquoi ma vieille chimio vaut-elle 100 euros par mois et ma nouvelle 3000 euros ?!

« La bourse ou la vie, disaient jadis les bandits de grand chemin. Maintenant, « ils » vous font croire qu’ils vont vous guérir et exigent une rançon colossale pour une drogue qui ne vous sauvera pas ». Pendant ce temps-là la sécurité sociale rembourse, généralement à 100 % dans les pathologies lourdes.

« Le coût, pour certaines maladies génétiques, peut monter à 300 000 dollars ou plus, par an pour 1 malade ! (…) La dérive des prix impacte particulièrement la cancérologie qui représente en France près de 400 000 malades-consommateurs (et bien plus, bientôt, grâce au dépistage à gogo dont c’est une finalité cachée). Ce scandale des prix a été récemment dénoncé en France par 110 cancérologues et l’ONG Médecins du monde, dont la campagne d’affichage a été censurée par l’autorité de régulation professionnelle de publicité qui ne voulait pas risquer de déplaire à big pharma. »

« Une autre invention géniale, pour les laboratoires plus que pour les patients, remonte au premier plan cancer, en 2003 » : il s’agit de la « liste en sus », répertoriant des médicaments innovants et coûteux pouvant bénéficier d’un financement dérogatoire à l’hôpital : « près de trois milliards d’euros en 2015, pour les médicaments, et deux milliards pour les dispositifs médicaux innovants qui bénéficient de la même dérogation ».

« L’avastin reste le premier anticancéreux de la fameuse liste en sus, en dépenses, avec 393 millions d’euros déboursés par l’assurance maladie française en 2013, et remboursement à 100 % automatique. D’anciens médicaments de la liste, radiés en 2010 coûtent jusqu’à 70 fois moins cher… La Commission de la transparence de l’ANSM a pourtant évalué nul le progrès thérapeutique apporté par avastin dans 5 indications accordées d’AMM».

« Ce système est structurellement « dispendieux, opaque, irrationnel et non éthique, profitant bien plus aux firmes qu’aux patients » selon les termes du conseil de l’hospitalisation en novembre 2010. Ces intérêts contradictoires entre la gestion de l’hôpital, y compris l’hôpital public, et l’assurance-maladie constituent un exemple caricatural du dysfonctionnement de notre bureaucratie totalitaire au bénéfice de big pharma ».

Combien d’économies pourraient être réalisée ?

La liste des médicaments inutiles et coûteux pour la sécurité sociale est longue. Nicole Delépine en dresse un inventaire assez exhaustif. « Par exemple le remicade, infliximab : médaille d’argent du classement, avec 303 millions d’euros en 2013 de dépenses pour la sécurité sociale, reste remboursé à 100 % dans le traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde ». Il existe pourtant un traitement classique qui fait aussi bien que le remicade : « La différence de coût de traitement entre les deux stratégies s’élève à 12 000 euros par patient et par an ».

Autre exemple de dépenses sur le dos des contribuables et des malades, avec la politique vaccinale. « La gestion ministérielle de la grippette H1N1 a coûté près de 2 milliards d’euros à la collectivité, et a ridiculisé la France aux yeux de l’Europe. Mais la commission parlementaire d’enquête n’a trouvé ni responsable, ni coupable ». Sur le Gardasil, plus récemment : « plutôt qu d’administrer un vaccin expérimental et faire courir des risques inutiles aux jeunes filles, il serait plus efficace de promouvoir fortement le dépistage régulier dans les populations à risque. Mais la ministre préfère subventionner Sanofi Pasteur ».

« Qui peut croire en France, que l’on manque, avec ces gabegies multiples, de finances pour la santé ? », demande Nicole Delépine.

Une corruption généralisée

« Le conseil de l’ordre est complice, puisqu’il a condamné le professeur Joyeux, pour avoir osé lancer une pétition citoyenne dénonçant le scandale des vaccins multivalents (vendus en lieu et place du DTP introuvable). Le conseil de l’ordre voudrait-il renouer avec ses origines pétainistes ? Rappelons qu’il fut créé par le gouvernement de Vichy pour « épurer » le corps médical des médecins juifs (ce qu’il fit soigneusement). »

« Seule la corruption généralisée de tous types (argent, promotions, avantages, honneurs, réseaux, etc…) peut expliquer cette dérive majeure qui touche l’ensemble du monde. (…) Nous espérons que les professeurs P. Even et B. Debré condamnés pour leur gros travail sur les médicaments inefficaces, furent réconfortés de se savoir traités comme des résistants antinazi. Idem pour le professeur Joyeux, victime d’une condamnation scandaleuse qui rétablit le délit d’opinion, au supposé pays des Droits de l’Homme. Nouveau type de résistance nécessaire, effectivement ! »

Si on dépense plus en soignant moins bien, où passe l’argent ? « Pour l’essentiel, en dividendes aux actionnaires, en lobbying et/ou corruption auprès des médias, des associations de malades, des revues médicales, des sociétés savantes, des médecins, experts, agences sanitaires, décideurs politiques et marginalement en salaires des dirigeants. En 2014, les dix premiers groupes pharmaceutiques ont reversé presque 70 milliards d’euros à leurs actionnaires, dont la moitié cash. Somme proche de leur bénéfice net cumulé (75,6 milliards d’euros) et très supérieure au montant cumulé de leur recherche et développement (56 milliards d’euros) ».

Vers une privatisation de la Sécu ?

« La préparation de l’opinion publique à la privatisation de la sécurité sociale a commencé depuis plusieurs décennies et s’accélère ». Elle rencontre tout de même une grande résistance.

Michalon (16 février 2006)

« Plus de 50 000 soignants, le 15 mars 2015 et un blocage Paris –Province le vendredi noir du 13 novembre 2015 avec fermeture des cabinets et opération escargot en Île-de-France et mobilisation, enfin, des médias. Mais arrêt brutal de la grosse manifestation, lorsque le vendredi noir est devenu sanglant avec les attentats. Les médecins ont cessé le mouvement et couru vers les hôpitaux. Puis l’état d’urgence a interdit toute manifestation, et la loi a été votée dans les jours qui ont suivi par quelques députés. C’est comme cela que l’on est passé de la sécurité sociale universelle au règne de la Bourse. Coup d’État silencieux ».

« La loi Touraine prétend vouloir sauver la sécurité sociale. Tout au contraire, le but réel et non avoué de la loi est d’accélérer sa privatisation. La loi en multiplie les mesures préparatoires : obligation d’une assurance santé complémentaire, autorisation de réseau avec tarifs différenciés selon le prestataire, suppression du secret médical envers ces assurances (décret de janvier 2016). La loi complète un peu plus le dépeçage de la sécurité sociale commencé dans les années 2000 ».

« La loi Touraine aggrave encore la rupture déontologique avec Hippocrate en faisant obligation aux médecins de transmettre les données de santé à la sécurité sociale, mais aussi aux assurances privées. Porter atteinte au secret médical, c’est attenter à l’un des droits fondamentaux des individus ».

« Le risque général est de permettre alors à chacun de choisir son assurance santé pour le régime général. Alors le système solidaire aura vécu, chacun paiera en fonction de ses risques propres supposés ».

Des usines à malades

« Au bout de trois minutes une sonnerie retentit dans la chambre, signifiant que le temps imparti est révolu. Ici, on est à la Pitié Salpétrière. « Optimisation des soins ». (…) Le travail des soignants devient routinier, comme à l’usine sur une chaîne de montage de voitures. Les patients s’en rendent compte et nous parlent d’usines à cancer, de soins en batterie… »

« Les normes ont rendu sans saveur les assiettes des petits patients (et des grands), qui au nom de la « sécurité », du risque d’infection favorisée par les chimiothérapies, n’ont que le droit de manger (quand ils y parviennent !) des plats sous vide, sans goût, ni odeur, normalisés eux aussi par une préparation industrielle dans les règles ! Et sans qu’aucune étude sérieuse n’ait démontré de manière irréfutable qu’une telle alimentation puisse les protéger. Plus de jolis fruits frais ou de légumes appétissants riches en vitamines ! Non, rien ! Le médecin rajoutera des vitamines dans la perfusion… Si l’enfant maigrit, ce n’est pas grave : on lui pratiquera une intervention de plus, en lui posant une gastrostomie pour le gaver, en injectant l’alimentation par un tube branché sur l’estomac. Le bon sens a disparu, puisque les soignants et patients n’ont plus le droit de décider quoi que ce soit, et à peine celui de penser… A la rigueur en silence et à leurs risques et périls ! Le comité contre la dénutrition à l’hôpital, par la voix du Professeur Fontaine, vient de dénoncer en octobre 2016, la sous-alimentation à laquelle sont soumis les malades ».

Sauver la sécu ? C’est pourtant possible

« 20 milliards d’euros d’économie sont possibles à économiser rapidement sans nuire (bien au contraire) aux soins. » Nicole Delépine détaille dans son livre les économies facilement réalisables qui permettront de renforcer les services d’urgence, dont la détérioration est dramatique, et d’envisager un meilleur remboursement des soins en optique, pour les maladies des yeux, mais aussi pour soigner les dents, améliorer la surdité, domaines essentiels et abandonnés pour notre population vieillissante.

« Serge Rader et al ont montré que la sécurité Sociale pouvait économiser du jour au lendemain 10 milliards euros annuels, en négociant normalement les marchés (comme en Italie) ».

« Il faut supprimer totalement les ARS et leurs pouvoirs discrétionnaires. Pour les autres agences doublons, voire triplons, et les nombreux observatoires, il faut en supprimer un bon nombre, en les regroupant ou mieux, en les réintégrant dans le ministère avec lequel ils font aussi doublons à coût excessif (salaire plafonné au ministère versus salaire libre dans les agences pour les fonctionnaires détachés).

« Ce système est une usine à gaz, à scandales, à procès, à échecs et à démoralisation généralisée, au seul profit des vendeurs de médicaments et de leurs complices. Voilà le système que nous dénonçons et combattons, organisation autocrate, inspirée des plus mauvais films sur le monde d’au-delà du rideau de fer. Les plus jeunes ont-ils déjà oublié ou jamais su ? On n’enseigne plus l’histoire, et pourtant combien de fois avons-nous entendu dans notre jeunesse « plus jamais cela ! »? La bête immonde est toujours vivante et habituer la population à ces pratiques totalitaires creuse le lit de la récidive du cancer, mais aussi de la dictature. Que conseiller aux plus jeunes, si ce n’est de lire et relire Orwell, Hannah Arendt et tant d’autres ? »

Soigner ou obéir dresse donc un triste constat sur l’état de notre système de soin. Une lecture urgente pour éclairer le citoyen sur ce qui l’attend ces prochaines années si nous continuons à donner carte blanches aux experts des agences sanitaires dont la collusion avec big pharma est avérée, avec le silence complice de l’Etat.

Articles complémentaires

Mots-clefs : , , , , , , ,

4 commentaires sur “La dérive totalitaire du système sanitaire”

  1. soliman dit :

    époustouflant, a lire et relire , a suivre les réalités de notre société sans foi ni loi. a suivre et merci cordialement

  2. nad dit :

    Triste réalité que l’on peut constater quotidiennement.Bravo Nicole Delépine d’informer et de témoigner de cette corruption .

  3. Luc dit :

    Un grand MERCI pour ce dossier sur notre avenir médical à défendre de TOUTE urgence. Je partage un maximum.

  4. vantalon serge dit :

    merci pour ces infos si tristes mais si réelles

Laisser une réponse