MONSANTO : 15 000 euros d’amende en appel pour « publicité mensongère »

Round Up : 15 000 euros d’amende pour « publicité mensongère »

LYON, 29 oct 2008 (AFP) – La Cour d’appel de Lyon a condamné à 15.000 euros d’amende pour « publicité mensongère » sur le désherbant « Round Up » un ancien responsable de la branche française du géant américain de l’agrochimie Monsanto, et un ancien dirigeant de l’entreprise distribuant le produit.

La cour d’appel a ainsi confirmé mercredi le jugement de première instance et suivi l’avocat général, qui le 1er octobre, avait estimé qu’il n’était pas nécessaire d’augmenter le montant de l’amende infligée le 26 janvier 2007 par le tribunal correctionnel de Lyon à l’encontre de l’ancien président de Monsanto Agriculture France, dont le siège est à Bron (Rhône).

L’ancien dirigeant est condamné pour avoir notamment présenté l’herbicide comme « biodégradable » et laissant « le sol propre ».

Le second prévenu, à l’époque président du conseil d’administration de Scotts France, basé à Ecully (Rhône) et qui distribue en France le Round Up, premier désherbant vendu au monde, a également vu la confirmation de sa condamnation à 15.000 euros d’amende.

Le tribunal correctionnel de Lyon avait été saisi en 2001 à la suite d’un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et d’une plainte des associations Eau et rivières de Bretagne et Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), parties civiles dans ce procès.

Le glyphosate, principale matière active du Round Up, a été classé en 1991 « dangereux pour l’environnement », notamment aquatique, par les autorités européennes, selon Eau et rivières de Bretagne.

« Nous sommes satisfaits, cela confirme que ce produit est toxique et qu’il n’est pas sans effet sur la santé humaine, la nature et l’environnement », a déclaré Alain Chabrolle, porte-parole de la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature).

Selon M. Chabrolle, pour qui « le Round Up n’est pas un produit écologiquement acceptable », « la cour est allée dans le sens d’un principe de précaution ».

« Cet arrêt s’inscrit dans le cadre du Grenelle de l’environnement, qui doit amener à une réduction de l’usage des pesticides, et donc des herbicides » d’ici 2012, a-t-il conclu.

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