Papillomavirus : retrait du vaccin Gardasil…

Les autorités sanitaires espagnoles ont retiré du marché

75 582 doses de vaccins contre le papillomavirus humain


Source : Publié le 10/02/2009 à 13:28 – Modifié le 10/02/2009 à 13:37 AFP

« Les autorités sanitaires espagnoles ont retiré du marché 75 582 doses de vaccins contre le papillomavirus humain (HPV) qui peut provoquer des cancer du col de l’utérus, après l’hospitalisation de deux adolescentes qui venaient d’être vaccinées dans la région de Valence (Est).

« L’une des deux jeunes filles est sortie des soins intensifs ce week-end et l’autre y est encore, les deux sont dans un état stable », a indiqué mardi à l’AFP une porte-parole des services de santé du gouvernement régional de Valence.
Ces deux jeunes filles, vaccinées la semaine dernière contre ce virus dans le cadre d’une vaste campagne de vaccination des adolescentes lancée par les autorités espagnoles, avaient dû être hospitalisées d’urgence après s’être senties mal quelques heures après avoir reçu le traitement.
Après avoir pris connaissance de ces deux cas et de leur lien possible avec le vaccin, le ministère espagnol de la Santé a ordonné le retrait de tous les vaccins du même lot, de marque Gardasil, soit au total 75582 doses.
« Du lot mentionné, 75 582 doses ont été distribuées en Espagne, dont 21 300 acquises par les régions de Valence, Madrid et d’Estrémadure (Est) pour les administrer dans le cadre de leurs programmes de vaccination. Le reste a été distribué aux pharmacies », selon un communiqué du ministère »

Cette nouvelle va faire l’effet d’une bombe, en pleine campagne française de vaccination contre le papillomavirus (note 1, 3).

Destiné aux toutes jeunes filles, dans un souci de « prévention » contre le cancer du col de l’utérus, dont serait responsable le papillomavirus, le vaccin Gardasil n’a pas même encore prouvé ses bénéfices qu’on en mesure déjà les risques !

Selon Roselyne Bachelot-Narquin, ministre française de la santé, de la jeunesse et des sports, « le Gardasil est un produit nouveau, efficace et coûteux (135 euros par dose, trois doses nécessaires) dont la prise en charge par la collectivité est indispensable pour assurer que les femmes aient accès à cette prévention ». Son remboursement pourrait atteindre 100 millions d’euros par an. La ministre précise que ce vaccin « ne protège pas de toutes les souches de virus. Il est rappelé à toutes les femmes qu’un suivi clinique régulier par leur médecin et qu’un dépistage par frottis vaginal restent indispensables ». De son côté, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a mis en place un plan national de gestion des risques pour détecter et étudier tout signalement d’effets indésirables nouveaux dans les conditions réelles d’utilisation de ce nouveau vaccin. 370 000 jeunes filles sont potentiellement concernées. (Ci-dessus, image de la campagne de vaccination actuelle)

Ce rebondissement intervient en plein scandale

autour du Prix Nobel de médecine 2008

Les vaccins Gardasil et Cervarix  se retrouvent en effet au coeur d’une affaire de corruption qui éclabousse le prix Nobel. La justice suédoise enquête sur un cas de corruption au sein de plusieurs comités Nobel dont celui de médecine. L’accusation la plus grave vise le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, soupçonné, par la radio suédoise, [Sveriges Radio] d’avoir payé pour que l’allemand Harald zur Hausen , qui a découvert le papillomavirus (agent causal du cancer du col de l’utérus), reçoive le prix Nobel de médecine 2008, aux côtés des français Luc Montagnier et Françoise Barré Sinoussi (découvreurs du virus du sida). Le Pr Bo Angelin, du Karolinska Institute, membre votant du comité du prix Nobel de médecine, siège parallèlement au conseil d’administration d’AstraZeneca depuis le 25 juillet 2007. Selon le site Internet du magazine Scientific American, la firme lui a versé 30 000 dollars l’an dernier. [Le Figaro, 18/12/08]. De surcroît, le président du comité Nobel qui décerne le prix de médecine, Bertil Fredholm, a travaillé en tant que consultant pour AstraZeneca, comme le révèle Jean-Yves Nau dans Le Monde (18/12/08)…

Plus de détails croustillants ici : http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/tag/Cervarix

Actuellement, aucune étude indépendante n’a vraiment démontré

son efficacité contre le papillomavirus,

que ce soit à court terme ou à long terme.

On manque cruellement de recul. Ainsi, on pourrait même se demander si la campagne en cours n’est pas destinée à mesurer, « en live », le rapport bénéfices/risques. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est qu’il ne semble pas tourner en faveur du laboratoire Merck & Co qui commercialise le Gardasil.

Le retrait en Espagne vient de donner un argument supplémentaire aux multiples mises en garde lancées par des associations ou des médecins européens, des mises en garde formulées dès 2007 aux Etats-Unis, mais qui sont restées très peu relayées dans les média français, pays où parler de « dogme » vaccinal est déjà, en soi, une hérésie.

L’ONG Judicial Watch signale une vingtaine de décès suspects liés à ce vaccin. Au Québec, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) et le Regroupement des maisons de jeunes du Québec (RMJQ) demandent un moratoire sur la campagne de vaccination contre le VPH annoncée en septembre dernier par le gouvernement. Lire également : http://www.alterinfo.net/Les-effets-indesirables-du-Gardasil-se-denombrent-par-milliers_a11985.html


« Reste à voir quels seront les effets secondaires à long terme, d’autant plus que beaucoup ont déjà été signalés et ont défrayé la chronique, surtout aux Etats-Unis (cf. le rapport de l’association de consommateurs « Judicial Watch ». Nous avons rendu compte dans cette note (http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/07/10/nouveau-rapport-de-judicial-watch-sur-les-effets-secondaires.html ) du deuxième rapport de « Judicial Watch« , paru fin juin 2008, qui parle de près de 9000 effets secondaires rapportés, dont une vingtaine de décès, des fausses couches, des syndromes de Guillain-Barré… », rapporte le blog Pharmacritique (http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/01/12/vaccin-gardasil-tres-critique-en-allemagne-un-exemple.html)

En France, il y a un an, dans une ITW accordée à la mutualité française, Le Dr Bernard Guérin du Masgenêt, gynécologue à la maternité du centre hospitalier Gustave-Dron, à Tourcoing (Nord), témoignait lui aussi de ses rétiscences devant une campagne de vaccination de masse : « Je suis toujours très méfiant – mais peut-être trop méfiant ! – à l’égard des nouveautés de l’industrie pharmaceutique, surtout quand des intérêts financiers énormes sont en jeu. On se souvient de la campagne de vaccination massive contre l’hépatite B et des inquiétudes vis-à-vis de la sclérose en plaques. La mise sur le marché du Gardasil® a étonné tout le monde par sa rapidité puis par l’ampleur de la pression médiatique sur les médecins et leurs clientes : on n’a pas eu le temps de souffler ni de réfléchir ! Cette promotion commerciale agressive est, pour moi, une source de gêne et de suspicion. (…)Chez les gynécologues, nous sommes assez nombreux à être embarrassés et réticents. (…) Avec cette vaccination, la France est prête à dépenser une fortune pour un problème de santé publique qui n’existe pas (2) ! J’exagère un petit peu, mais dans notre pays, le cancer invasif du col – le vrai cancer – est rare chez les femmes bénéficiant d’un suivi gynécologique et de frottis de dépistage réguliers.

Lire la suite : http://www.mutualite.fr/actualites/toutes_les_infos/nos_articles/gardasil_r_prudence_sur_une_vaccination_de_masse


En Europe, c’est l’Allemagne qui est le pays le plus en pointe dans la critique du Gardasil.  Le Dr Becker-Brüser,cité dans un article du journal allemand Süddeutsche Zeitung (à peu près l’équivalent de Libération) au mois d’octobre 2007, s’est livré à une étude détaillée sur le vaccin. Le directeur de la revue indépendante Arznei-Telegramm, la meilleure source européenne d’information médicale indépendante de l’industrie pharmaceutique, a publié dans le numéro de juin 2007  une analyse détaillée (http://www.arznei-telegramm.de/html/2007_06/0706057_01.html) des résultats provisoires publiés par le laboratoire sur le Gardasil. C’est cette analyse scientifique qui constitue le fondement des articles parus dans la presse généraliste allemande. Elle conclut que la prescription du vaccin Gardasil n’est pas fondée.

Plus que jamais, la prudence s’impose autour de ce vaccin. Que les mères de famille et les jeunes filles aiguisent leur esprit critique avant de prendre à la lettre les recommandation qui figurent dans les dépliants promotionnels déposés dans les salles d’attente.

NOTES

  1. http://www.gardasil.fr/recommandations-vaccinales.html : « La vaccination contre les infections à papillomavirus 6, 11, 16, 18 est recommandée à toutes les jeunes filles âgées de 14 ans, afin de les protéger avant qu’elles ne soient exposées au risque d’infection à HPV. Le schéma vaccinal comprend trois injections respectant un intervalle de deux mois entre la première et la deuxième injection, et un intervalle de quatre mois entre la deuxième et la troisième injection. Une mesure de rattrapage est prévue et le vaccin est également proposé aux jeunes filles et jeunes femmes âgées de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle. Cette mesure de rattrapage pourrait être proposée à l’occasion d’une primo-prescription de contraception, d’un recours à une pilule du lendemain, ou lors d’une consultation pour tout autre motif. Remarque : la  vaccination contre les infections à papillomavirus 6, 11, 16, 18 ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention. À partir de 25 ans, toutes les jeunes femmes vaccinées ou non vaccinées doivent continuer à bénéficier du dépistage selon les recommandations en vigueur. Ce vaccin n’est pas efficace en prévention d’environ 30% des cancers du col de l’utérus »
  2. http://www.invs.sante.fr/recherche/index2.asp?txtQuery=papillomavirus&Submit.x=0&Submit.y=0
  3. INVS : « Les données provenant de l’expérience pilote alsacienne de dépistage organisé ont été utilisées. Le modèle a été calibré par comparaison avec les données d’incidence et de mortalité du cancer du col de l’utérus. L’organisation du dépistage et l’organisation du dépistage couplée à la vaccination de 80 % des adolescentes réduirait, par rapport à la situation actuelle, le nombre de cancers du col de respectivement 16 et 34 %. Le coût par année de vie supplémentaire gagnée par la vaccination en plus du dépistage serait compris, selon l’hypothèse retenue pour le taux d’actualisation des bénéfices, entre 27 500 et 55 500 € si on prend en compte l’ensemble des coûts médicaux et entre 17 500 et 35 400 € pour l’Assurance maladie ». http://www.invs.sante.fr/recherche/index2.asp?txtQuery=papillomavirus&Submit.x=0&Submit.y=0

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