Covid : « La solution vaccinale n’est pas appropriée ». Interview décapante de Michel de Lorgeril

Interview réalisée pour la revue Néo Santé N°113 Juillet Août 2021

Covid-19 / « La solution vaccinale n’est pas appropriée »

Cardiologue, épidémiologiste et chercheur au CNRS, Michel de Lorgeril s’est distingué pour ses travaux sur le régime méditerranéen et la prévention des maladies cardiovasculaires. En 2005, il a alerté sur les dangers des médicaments anticholestérol[i]. Il est par ailleurs l’auteur d’une collection d’ouvrages sur la vaccination où il expose les failles scientifiques de chacun des vaccins courants[ii]. Dans son dernier livre, « Les vaccins à l’ère de la covid-19 » (Editions Kiwi), il propose une analyse critique de la nouvelle vaccinologie qui nous attend. Entretien.

Michel de Lorgeril est aussi l’auteur d’une série d’ouvrages dans la collection Vaccins et Société.

Interview par Pryska Ducoeurjoly

Après vos ouvrages de la collection Vaccins et Société, votre nouveau livre questionne le futur de la vaccination. Peut-on encore débattre de ce sujet ?

Cela fait longtemps qu’il est pratiquement interdit d’être critique à propos de la vaccination. C’est devenu un sujet tabou. Il faut bien distinguer la problématique de la vaccination en général et celle des vaccins expérimentaux sur le coronavirus. Sur la vaccination en général, cela ne peut être « que bien ». S’il y a un effort pour écouter les sceptiques, ce n’est pas pour prendre en considération leurs arguments, qui sont forcément nuls et non avenus, mais uniquement pour les convaincre qu’ils se trompent. À cela s’ajoute la configuration du paysage médiatique très tranché, avec des médias conventionnels financées par l’Etat ou par des actionnaires qui ont un pied dans l’industrie pharmaceutique. Il en ressort un discours monolithique, pas du tout scientifique. A l’opposé, les médias non conventionnels apportent un autre point de vue mais ils manquent aussi de rigueur scientifique. Ces médias non alignés ont aussi le défaut de bannir la parole de ceux qui ne pensent pas comme eux. Bref, chacun campe sur ses positions et rejette le camp adverse qualifié de « non scientifique ». Ce dialogue de sourd s’apparente à une véritable guerre de religion qui pourrait bien dégénérer en conflit social, surtout dans un contexte d’obligation vaccinale, déjà sous tension depuis les onze vaccins obligatoires du nourrisson.

Justement, à propos des vaccins obligatoires du nourrisson, à l’époque personne ne s’est vraiment levé contre cette décision radicale et liberticide. Est-elle vraiment fondée scientifiquement ?

En réalité, la loi d’obligation vaccinale de 2017-2018 n’est pas née d’une nécessité médicale. Cela constitue une dérive autoritaire. Faute de convaincre les sceptiques et les réticents, le gouvernement français a fait voter cette loi obligeant les familles ayant des bébés nés à partir du 1er janvier 2018 à leur faire subir onze vaccins. Aucune dispense, exception ou contrindication n’est recevable. Faute de présenter un carnet de vaccination dûment rempli, les familles se voient privées de droits sociaux indispensables à la vie quotidienne, notamment de l’accès aux garderies, crèches et écoles. On trouvera un extraordinaire dossier sur l’obligation vaccinale dans le numéro 105 (décembre 2018) de l’ADSP (Actualité et dossier en santé publique), la revue trimestrielle du Haut Conseil de la santé publique. Je dis « extraordinaire » tant le contenu du texte, reflet de l’idéologie qui anime les pouvoirs publics et les élites sanitaires et politiques, est d’une médiocrité éprouvante pour un scientifique qui a fait l’effort d’analyser la question des vaccins. Presque chaque paragraphe énonce des préjugés non vérifiés, et surtout non scientifiques, qui ne peuvent que décourager les meilleures bonnes volontés enclines aux discussions ouvertes et objectives. Ces affirmations péremptoires traduisent sans doute la nécessité de ne laisser aucun doute quant à la légitimité de ces obligations. Je reste perplexe. Qui sont ces auteurs ? Par qui sont-ils mandatés ? Au nom de quelle expertise scientifique identifiable se permettent-ils d’aussi grossières approximations ? Sont-ils réellement aussi acculturés que leur texte le laisse entendre ? Comment espérer, face à tant de préjugés, convaincre un sceptique ?

Vous faites une analyse critique des essais cliniques qui ont permis l’autorisation de mise sur le marché des vaccins anti coronavirus. « Seuls des amateurs peuvent croire au miracle du 90% d’efficacité », dites-vous… Ce chiffre est donc une intox ?

90 % d’efficacité en médecine, ça n’existe pas. Ce chiffre avancé par les laboratoires est celui du risque relatif, et non du risque absolu, le seul qui importe dans la vie réelle. La notion de risque absolu ou relatif est difficile à expliquer au grand public mais cette façon de calculer, avantageuse pour les laboratoires, ne peut abuser que des amateurs[iii]. Ce qu’il faut surtout retenir des essais cliniques, c’est qu’ils n’ont pas été conçus pour permettre de démontrer une efficacité. Si vous prenez l’étude clinique de Moderna, les auteurs écrivent qu’il leur suffira d’enregistrer 151 cas de COVID-19 dans la cohorte avec une différence de 60 % entre les deux groupes pour avoir vérifié leur hypothèse d’efficacité. Donc, il aura suffi de 151 cas identifiés – finalement, 196 cas seront inclus dans l’analyse – parmi plus de 30 000 sujets randomisés entre le 27 juillet et le 23 octobre 2020 (avec un suivi moyen de 64 jours) pour arriver à la conclusion que le vaccin est efficace à 94 % … C’est dérisoire  puisque des milliers de patients ont été recrutés pour un plan de suivi sur deux ans, mais n’ont été suivis que deux mois. Les études ont été clôturée dès qu’il y a eu « suffisamment » d’événements covid. Les laboratoires argumentent sur l’arrêt prématuré des études en disant que ce n’est pas « éthique » de laisser des gens sous placebo car cela représenterait une perte de chance… C’est fallacieux.

Le design des études est plus commercial que scientifique selon vous. Qu’en pensent les autorités sanitaires ?

La simple lecture des études par un vrai scientifique permet de comprendre que l’on n’est pas dans la science, mais dans le business. Ce qui est très étonnant, c’est la naïveté feinte des autorités sanitaires qui font comme si tout était parfait alors qu’elles savent très bien que c’est loin d’être le cas. Tous les investigateurs, quels que soient les niveaux d’intervention, sont des employés des industriels. Ces personnes doivent une parfaite loyauté à leur « patron », puisque leurs salaires, primes ou carrières en dépendent. Difficile de faire plus en termes de conflits d’intérêt et des bais possibles qui en résultent. Le principal problème toutefois est évidemment la connivence les autorités sanitaires qui ferment les yeux. L’agence européenne du médicament (EMA) dit qu’elle expertise tout, les instances sanitaires nationales se retranchent derrière ses avis. Mais l’EMA vérifie ce que les industriels veulent bien lui communiquer. Elle n’a pas droit aux données brutes. De plus, on n’a aucune idée de ce qui se passe réellement sur le terrain (collecte des données, suivi médical…) car il n’y a aucun contrôle externe indépendant. Les cas cliniques ne sont pas décrits correctement. Bref, on ne sait pas de quoi on parle. Il est difficile d’imaginer que personne parmi les nombreux experts qui peuplent nos bureaucraties n’ait eu conscience des faiblesses affligeantes de ces études.

Pourtant, ces autorités nous disent que le vaccin peut sauver des vies et empêcher la dissémination du virus, c’est pourquoi il faut se vacciner pour se protéger soi et les autres.

Là encore, la seule certitude est que nous n’en savons rien ! En l’absence de décès dus à la COVID-19 dans l’étude BioNTech-Pfizer – au moins sur la courte période de surveillance publiée –, il est difficile de comprendre pourquoi les médias et les autorités sanitaires prétendent que le vaccin Comirnaty de Pfizer peut sauver des vies. Il est également difficile de comprendre pourquoi il est tant espéré que la dissémination du virus puisse être freinée par ce vaccin. C’est très hypothétique, voire aléatoire !

Dans deux articles, très modérés dans leur forme, le Dr Peter Doshi (université du Maryland à Baltimore) résume les problèmes méthodologiques soulevés par l’étude Pfizer. Selon lui, les deux principales questions posées par les vaccins anti-COVID sont de savoir s’ils réduisent le risque de formes graves ou fatales et s’ils empêchent la transmission du virus. L’essai Pfizer ne permet pas de répondre à ces deux questions. Il en est de même pour l’essai Moderna.

Pour l’instant, la pandémie régresse, comme déjà l’année dernière mais alors en l’absence de tout vaccin. On nous dit que, cette année, c’est grâce à la vaccination, mais c’est très hypothétique. En réalité, personne ne sait ce qui va se passer l’automne chez les vaccinés comme chez les non vaccinés. Que vont faire les virus ? C’est la vraie question.

Parmi les faiblesses de ses études, il manque selon vous l’hypothèse primaire. De quoi s’agit-il ?

Quand on conduit une étude scientifique, ce qu’il faut surmonter véritablement c’est l’effet du hasard et l’effet placebo. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a établi des « essais randomisés contrôlés » en double aveugle[1] et contre placebo. Ce type d’essai (seule façon solide d’évaluer l’efficacité d’un produit de santé) aurait pu être réalisé avec les vaccins contre le coronavirus. Il aurait fallu pour cela établir une hypothèse primaire, qui est une des techniques à disposition pour maîtriser les multiples biais. En résumé, on ne lance pas une expérience en se disant « on verra bien ce qu’il va se passer » mais toujours avec une hypothèse de départ, dans le but de contrôler le hasard.  Par exemple je teste l’hypothèse que ce médicament va réduire tel risque, de tel pourcentage, sur une durée particulière, auprès d’une population donnée, grâce à un échantillon déterminé, durant un temps d’étude clairement établi.  Et là, le hasard ne peut plus (ou presque plus) nous surprendre. À la fin, vous répondez par oui ou non. Or dans le cas présent, aucune hypothèse d’efficacité n’est clairement formulée. Il n’y a même pas de double aveugle et on nage en plein conflits d’intérêt. Or, en l’absence d’efficacité démontrée, il n’est pas éthique de faire courir un risque d’effet indésirable aux vaccinés. J’ai pu démontrer, dans mes livres de la Collection Vaccins et Société, que l’industrie vaccinale a réussi à s’affranchir des critères de la bonne science pour obtenir des autorisations de mise sur le marché. Elle bénéficie d’un statut d’exception. Dans le cas des vaccins expérimentaux contre le coronavirus, la liberté des industriels dépasse tout ce que l’on a vu précédemment !

Pour le vaccin Astra Zeneca, vous évoquez au moins une étude randomisée contre double aveugle conduite en Afrique du Sud. Que dit-elle ?  

L’étude produite pour Astra Zeneca est un peu particulière puisqu’il s’agit de quatre études différentes réunies en une seule. Cette base de données reconstituée n’est pas un essai en double aveugle, selon la définition conventionnelle. Dans trois des quatre essais, le groupe témoin n’est pas un vrai témoin, puisque les volontaires de ce groupe ne reçoivent pas un placebo, mais un vaccin antiméningocoque connu pour sa toxicité neurologique (décrite dans le livre 5 de la collection « Vaccins & Société »). Dans le quatrième essai (en Afrique du Sud), les témoins reçoivent une seringue de sérum physiologique. Cet essai clinique sud-africain semble être à ce jour le seul qui ait été conduit en double aveugle en prenant (apparemment) les précautions nécessaires pour que les vaccinés ne comprennent pas s’ils reçoivent le vaccin ou le placebo. De plus, l’échantillon est important : plus de 2 000 volontaires. Les investigateurs sud-africains constatent que deux doses du vaccin sont inefficaces : il n’y a pas de différence entre le groupe vacciné et le groupe témoin. Ce résultat négatif de l’essai sud-africain jette un sérieux doute sur tous les autres vaccins anti-COVID. Il est curieux, voire pitoyable, que les autorités sanitaires et les experts académiques fassent comme si cette publication n’existait pas.

Comment se fait-il qu’on réclame des études randomisées contre double aveugle et placebo pour des médicaments anciens repositionnés contre la covid, style hydroxychloroquine ou ivermectine, mais pas pour les vaccins ?

C’est en effet contradictoire. Je ne souhaite pas rentrer dans le débat sur ces médicaments parce que selon moi nous n’avons pas encore les études suffisantes pour trancher. Mais force est de constater que les mêmes experts qualifient d’escrocs ceux qui défendent ce type de traitement précoce mais ne voient rien à redire aux études conduites par les industriels sur les vaccins. C’est difficile de savoir s’il s’agit de mauvaise foi, d’incompétence ou de conflit d’intérêt. La plupart des experts académiques ne savent pas de quoi ils parlent car ils n’ont jamais vraiment conduit un essai clinique. Mais ils sont considérés comme utiles à la cause de la recherche. Aujourd’hui, on ne peut plus faire carrière sans le moindre conflit d’intérêt.

La haute autorité de santé recommande maintenant la vaccination des femmes enceintes et bientôt des enfants. Tout le monde doit y passer. Comme vous dites il faut « vacciner, vacciner, vacciner… »

Il s’agit pour l’instant de recommandations. Je ne pense pas qu’on puisse rendre obligatoires les 4 quatre vaccins actuellement sur le marché car ce sont des vaccins expérimentaux. Ils ont été autorisés provisoirement sous réserve que les études soient terminées. Or tout est arrêté. On ne voit pas comment l’autorisation pourrait être reconduite. Du moins en théorie… Car les autorités sanitaires font ce qu’elles veulent. À mon avis, ce qui va se jouer maintenant, c’est surtout l’arrivée des autres vaccins. Dans l’étape suivante, nous allons voir revenir les vrais industriels des vaccins qui se sont fait prendre leur marché de prédilection par les nouveaux venus dans ce créneau. Vous avez remarqué comme GSK, Merck, Sanofi et Mylan, les 4 quatre principaux, sont totalement absents ? Ils se sont faits doubler par des start-up de la manipulation génétique qui ont su trouver des accords avec des partenaires bien placés pour capter le marché de la vaccination anti-covid.

Vous parlez de vaccination postmoderne avec les vaccins à ARN et ADN. Nous ne serions qu’au début de cette révolution qui intègre des OGM, de l’ARN autoréplicatif ou de l’ARN trans… Avons-nous basculé dans l’ère des apprentis sorciers ?

On l’était déjà mais discrètement. Maintenant c’est officiel… Vous avez désormais toutes sortes de start-ups qui bricolent avec des substances du système immunitaire. Moderna, Bio N’tech c’est ça. Ces industriels étaient déjà en train de manipuler des ARN messager, pas pour lutter contre des agents pathogènes, mais par exemple pour s’attaquer à des cellules cancéreuses en stimulant le système immunitaire, pour que lui-même fasse le nettoyage. Il faut savoir que l’industrie pharmaceutique conventionnelle est décadente. Cela fait déjà une dizaine d’année que son futur s’oriente vers l’« immunothérapie », en s’appuyant sur le génie génétique et le bricolage des virus. Dans mon prochain livre sur les vaccins contre le cancer [Livre 8 de la Collection Vaccins & Société ; parution à la mi-Juin 2020], je fais la différence entre les vrais vaccins destinés à stimuler notre système immunitaire contre un agent infectieux, et d’autres produits qui stimulent le système immunitaire de manière très spécifique pour que le système immunitaire s’attaque aux propres cellules de la personne, comme les cellules cancéreuses. Il y a même des chercheurs qui veulent proposer un vaccin anticholestérol. On appelle ça de la vaccinothérapie mais il n’y a pas d’agents infectieux là-dedans. Et c’est très dangereux. On ne peut accepter cela que pour des gens qui sont très gravement malades avec peu d’espoir de survie. On ne peut pas exposer des gens jeunes et en bonne santé au risque de déclencher des maladies auto-immunes comme le diabète, la sclérose en plaque, la rectocolite hémorragique, toutes sortes de maladies qui empoisonnent l’existence des gens.

Jusqu’à présent il y avait des limites éthiques à la commercialisation de ce genre de produits. Mais le contexte d’urgence dû à la COVID a accéléré l’arrivée sur le marché de ces technologies à ARN messager ou qui contiennent des virus vivants OGM. Les techniques étaient déjà prêtes à l’emploi, il ne manquait qu’une opportunité.

Quelle est vraiment la différence entre Pfizer, Moderna et Astra Zeneca ? Dans les deux cas ne sommes-nous pas transformés en usine de fabrication de protéines virales Spike ?

Pour les vaccins à ARN messager, comme Pfizer et Moderna, cet ARNm injecté est capté par des cellules (on ne sait pas d’ailleurs lesquelles… mais je pense que ce sont des cellules du système immunitaire). Ce sont ensuite nos cellules qui produisent la protéine Spike et la libère, si l’ARNm n’a pas été détruit avant. Les ARN ne sont pas de véritables antigènes, contrairement aux protéines habituellement utilisées dans les vaccins conventionnels. Plutôt que de produire l’antigène dans une usine et à grands frais, l’astuce consiste à le faire fabriquer par le vacciné lui-même en lui procurant le modèle à copier sous forme d’ARN. Avec le vaccin à adénovirus d’Astra Zeneca, c’est le virus bricolé (un OGM donc) qui produit et exprime la protéine Spike et la libère chez le vacciné. Ces techniques sont l’aboutissement de trente ans de recherche[iv].

La protéine Spike peut-elle être disséminée dans l’environnement par les vaccinés et ainsi transmettre une forme de contamination ?

Certaines études montrent que la protéine Spike peut se retrouver dans la circulation sanguine. À mon avis, elle n’y reste pas longtemps face à un système immunitaire fort. C’est un corps étranger typique qui est normalement détruit rapidement, surtout s’il est issu de manipulations génétiques.

Y a-t-il un risque d’intégration du code génétique viral dans notre génome malgré les propos rassurants des laboratoires et des autorités sanitaires ? Ce risque est évoqué par plusieurs chercheurs.

Les industriels disent que l’ARN ne peut pas s’intégrer au génome de nos cellules. Il est vrai que, normalement, les ARN messager sont très rapidement détruits après avoir fait leur boulot. Cependant, certains scientifiques craignent que l’ARN viral puisse être rétro-transcrit en ADN et donc se pérenniser dans le génome de certaines de nos cellules. On a bien des démonstrations qu’il y a, dans les organismes humains, des systèmes enzymatiques[v] capables de transformer de l’ARN en ADN. Mais personne n’a encore vu l’ARN messager injecté dans un muscle être transcrit en ADN ni cet ADN nouveau être intégré à notre génome.

Evoquons un peu les effets secondaires à court et long terme de ces vaccins contre le coronavirus. Sont-ils plus fréquents qu’avec les vaccins courants ?

Sur la base des études des laboratoires, avec toutes les faiblesses évoquées, on peut conclure qu’environ 30 % des vaccinés ont – malgré la prise de paracétamol – plutôt mal supporté le vaccin Pfizer, ce qui est considérable. Si on peut espérer que la majorité de ces vaccinés se rétabliront sans séquelles, nul ne peut prédire combien d’entre eux développeront une pathologie immunitaire différée avec un délai variable.

Sur le terrain, la quantité de déclarations d’effets indésirables dépasse tout ce que l’on a vu jusqu’à présent. Ces déclarations ont même bloqué le logiciel de l’agence européenne du médicament en mai dernier. Le logiciel n’était pas suffisamment dimensionné… Mais il est encore difficile de savoir ce qui se passe réellement. Les gens, prévenus des risques, ont fait plus de déclarations que d’ordinaire. La majorité des médecins eux-mêmes se sont senti obligés de rapporter ces effets, ce qu’ils ne font pas avec les vaccins courants, notamment ceux du nourrisson.

La pharmacovigilance semble chercher à minimiser les effets secondaires.

La minimisation est inévitable. On a vu ce problème avec les thromboses. La première réaction a été de dire que cela n’existait pas. Mais l’alerte est venue des vaccinalistes eux-mêmes. Ce qui est décrit relève de thromboses atypiques qu’on ne voit jamais en médecine. Quand elles surviennent tout d’un coup en grand nombre et uniquement chez les vaccinés, c’est difficile à nier. Mais c’est la pointe de l’iceberg. D’autres thromboses, plus courantes en médecine, sont survenues et n’ont pas été attribuées aux vaccins. Les données commencent à sortir mais on ne sait pas comment cela va être interprété. Car le covid comme le vaccin peut augmenter le risque de thrombose, ainsi que les comorbidités. Il faudra une analyse approfondie pour démêler tout cela.

Le covid-19 est-il vraiment naturel ?

C’est une dispute cruciale ! Le covid-19 est pour certains le résultat d’un bricolage de laboratoire destiné à lutter contre le sida, c’est ce que soutient le Pr Luc Montagnier qui signe la préface de l’ouvrage. Je n’en sais rien personnellement mais l’hypothèse que ce virus soit issu de manipulations expérimentales apparaît aujourd’hui beaucoup plus crédible que l’hypothèse de la zoonose[vi], car pour le moment nous n’avons toujours pas trouvé l’hôte intermédiaire ayant fait passer ce virus commun de la chauve-souris à l’humain. Si évasion il y a eu, ce n’est pas forcément d’un labo P4, car les coronavirus peuvent être bricolés dans des labos P2 ou P3 où il n’y a pas le même niveau de sécurité.

Selon vous, la crise du coronavirus est la pointe émergée de l’iceberg et d’autres crises sanitaires sont à venir (Lyme, Dengue…). La solution peut-elle être vaccinale ?

En 2015, nous avons écrit Le nouveau régime méditerranéen, pour protéger sa santé et celle de la planète[vii]. Ça va ensemble. Les modes de production des aliments – semences et pesticides, glyphosate et Monsanto, pour faire court – et la façon dont beaucoup d’entre nous les consomment ont aussi des impacts sur notre santé (notre système immunitaire) et, ainsi, sur la sévérité de la COVID-19. D’autres épidémies pourraient aussi revenir périodiquement à cause de la dérégulation des microbiotes de nos environnements (déforestation, migrations, perte de la biodiversité, etc).

Depuis plusieurs années déjà, on attendait une catastrophe, naturelle ou éventuellement bioterroriste. Ce n’est pas un hasard si l’armée américaine aujourd’hui revaccine massivement contre la variole. Elle sait que la variole du singe est là et qu’elle est déjà passée chez les humains. C’est finalement un coronavirus qui s’est démasqué. Mais à côté du virus de la variole du singe,  un coronavirus est gentil. On doit préférer l’immunité naturelle à l’immunité vaccinale beaucoup moins efficace. Les variants/mutants ne vont pas cesser de changer, car nos environnements microbiologiques ne vont pas cesser de changer. La solution technico-commerciale de type vaccinal n’est donc pas appropriée ; sauf pour les fabricants de vaccins.


[1] En médecine fondée sur les preuves, ces essais sont considérés comme faisant partie des meilleurs moyens (en anglais « gold standard ») d’évaluer les effets bénéfiques et néfastes d’approches thérapeutiques.


[i] Néo Santé n°51 décembre 2015 et n°15 septembre 2012.  

[ii] Collection Vaccins et Société, Editions Le Chariot d’Or. Voir notre interview « La science est absente de la médecine des vaccins ! », Néo Santé n°89 mai 2019.

[iii] Voici une explication extraite du livre, à propos de l’étude Moderna: « Il y a eu 90 cas de COVID-19 dans un groupe placebo de 15 000 individus, selon les auteurs, donc une fréquence de 0,006. Il y a eu 5 cas de COVID-19 dans le groupe vacciné de 15 000 individus, soit une fréquence de 0,00033. Il y a donc une réduction du risque absolu de 0,00567 (0,006 moins 0,00033) ou de 0,56 %, si l’on veut exprimer cette réduction en pourcentage. Cela n’a rien à voir avec les 94 % affichés par les investigateurs, mais c’est la réalité, c’est-à-dire la réduction du risque absolu.

[iv] Verbeke R. et al., « Three decades of messenger RNA vaccine development », Nano Today, 2019 ; 28:100766.

[v] Rétrotranscriptase.

[vi] Une zoonose est une maladie infectieuse ou parasitaire transmissible d’un animal vertébré (chien, vache, poule, cochon…) à l’homme.

[vii] Terre Vivante.

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Un commentaire sur “Covid : « La solution vaccinale n’est pas appropriée ». Interview décapante de Michel de Lorgeril”

  1. Jerome63 dit :

    Passionnant ! Merci !

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