21 avril 2010 06h00 | Par Franck Delage

La journaliste sarladaise joue le jeu de la désintox

Dans son livre, Pryska Ducoeurjoly met en garde contre la médecine et l'agroalimentaire.

  Pryska 
Ducoeurjoly dédicacera son ouvrage dimanche au Printemps du livre de 
Carlux.  Photo F.D.

Pryska Ducoeurjoly dédicacera son ouvrage dimanche au Printemps du livre de Carlux. Photo F.D.

Son « Manuel de dépollution mentale » naît sous de bons auspices, préfacé par Sylvie Simon et postfacé par Philippe Desbrosses, tiré à 6 000 exemplaires et disponible dans toutes les bonnes librairies et le réseau Fnac. « Je ne peux qu'encourager la lecture de "La Société toxique", car, après l'avoir lue, nous ne pourrons plus vivre comme avant, mais nous vivrons mieux », commente Sylvie Simon, la journaliste et auteur spécialisée dans les scandales sanitaires, venue en conférence en octobre 2009 lors du premier Ciné forum de l'association Mythes et Réalités, à propos du livre de Pryska Ducoeurjoly (1).

Écriture incisive

« Ce manuel de dépollution mentale est un véritable bain de jouvence pour les neurones, mais aussi pour les cœurs qui ont bien besoin de battre à l'unisson dans un monde d'espérance, de partage et de compassion », estime pour sa part Philippe Desbrosses, à l'origine de la création de la plupart des mouvements d'officialisation de l'agriculture biologique.

Pryska Ducoeurjoly en a les yeux qui pétillent, comblée pour ce premier ouvrage, somme de sujets à la croisée de ses propres chemins de vie. Cette journaliste qui fut en poste à l'agence de « Sud Ouest » à Sarlat de 2003 à 2007 est aujourd'hui indépendante, spécialisée dans les questions d'environnement et de santé. Elle a par ailleurs suivi une formation de naturopathe.

« Un cri du cœur »

Dans « La Société toxique-Manuel de dépollution mentale » (Respublica éditeur, 18,90 euros), elle s'attaque aux diverses intoxications qui peuvent influer sur notre corps et notre esprit. Dans cette jungle d'agresseurs plus ou moins virulents et visibles, elle s'attache à décrypter principalement les pollutions médiatiques, médicamen- teuses et agroalimentaires. Dense, l'ouvrage balaie, avec une écriture incisive et un plan clairement structuré, différents sujets comme la télé-poubelle, le trop d'info qui tue l'info, le prêt-à-penser, les vaccins, les médecines douces, le mal du sucre, du lait…

« J'ai un goût prononcé pour la santé, explique l'auteur. C'est notre bien le plus précieux. Ce livre est un cri du cœur intellectuel, un constat qui fait des liens entre différents sujets qui peuvent faire des articles séparés. Nous vivons dans un monde où le savoir est éclaté, cloisonné. Nous sommes sous emprise par le biais d'une triple intox. Il ne faut pas être dupe du discours des médias, de l'agroalimentaire, de la médecine. » Justement, cet ouvrage ne rajouterait-il pas du stress au stress ? « Je ne voulais pas faire un livre toxique. Quand on voit la réalité, on sait où aller. La société actuelle ne propose pas de solutions. Le citoyen est tout seul pour trouver des remèdes à ses maux. J'avance toujours des solutions qui vont avec ce que je dénonce. Je casse, mais je reconstruis. Ce n'est pas stérile. » Au fil des pages, l'auteur donne des clés au lecteur. « Pour récupérer une santé optimale, il y a beaucoup de solutions. La vie n'est pas trop difficile. Il faut arrêter de penser que c'est impossible, que les solutions sont éloignées. »

(1) Pryska Ducoeurjoly est l'invitée d'honneur du cinquième Printemps du livre de Carlux qui se tiendra dimanche de 10 heures à 18 heures dans la salle des fêtes avec une trentaine d'auteurs.