Derrière l’apparent consensus médiatique, de nombreuses interrogations remettent en cause le bien-fondé des mesures officielles contre la pandémie annoncée cet automne
DOSSIER PARU DANS LE MAGAZINE NEXUS – Septembre Octobre 2009
Quelle mouche a donc piqué l’OMS, et nos autorités mondiales ou nationales ?
Alors que les millions de personnes touchées par la grippe commune, par la tuberculose, par le cancer ou encore le sida, font l’objet d’un recensement régulier, l’OMS et plusieurs gouvernements ont décidé de ne plus publier de statistiques sur le nombre de malades touchés par la grippe porcine/mexicaine ou dite A. Pour quelle raison ?
Le virus H1N1 se propagerait à une rapidité sans précédent par rapport à d’autres épidémies. « En raison du nombre croissant de cas dans de nombreux pays, où l’on assiste à une transmission communautaire durable du virus, il est extrêmement difficile, voire impossible, pour les pays d’essayer de confirmer les cas en laboratoire ». En effet, les tests coûtent chers, et mobilisent les ressources des pays.
L’argument avancé fait sourire tant les chiffres sont dérisoires :mi-juillet, le bilan mondial faisait état de 100 000 personnes contaminées dans 136 pays, et de seulement 800 morts présumés à cause de la grippe A. On est loin des 2000 à 5000 morts annuels en France avec la seule grippe commune (sur environ 3 millions de personnes touchées), et encore plus loin des 3 à 5 millions de cas graves dans le monde (entre 250 et 500 000 décès par an) au cours des épidémies saisonnières (chiffres de l’OMS).
Comment accueillir dès lors la « démission » de l’OMS dans sa mission principale de veille sanitaire ? Cette décision prive le grand public des données épidémiologiques rassurantes, entretient la peur et donne un argument supplémentaire à ceux qui prétendent que l’affaire de la grippe A est en réalité un lucratif canular.
En France, « La maladie reste à ce jour bénigne dans la très grande majorité des cas. Seuls 3 cas ont nécessité un recours aux soins intensifs. Tous ont eu une évolution favorable », rappelait le ministère fin juillet. L’Institut de veille sanitaire a annoncé, jeudi 30 juillet, la mort d’une jeune fille atteinte de la grippe A (H1N1), qui souffrait déjà d’une « maladie grave, compliquée d’une autre infection pulmonaire sévère ».
Les chiffres démontrent, aujourd’hui, que le niveau d’alerte mondiale établi à 6 est largement surévalué. Ceci n’empêche pas la Ministre de la Santé d’envisager sérieusement un passage au niveau 6 en France à la rentrée. Mais d’autres questions bien plus inquiétantes alimentent par ailleurs le débat sur la virulence de la grippe A et ses origines.
1. L’origine du virus H1N1 reste mystérieuse
Le H1N1 est-il le fruit d’un croisement naturel entre plusieurs virus, comme le soutiennent les autorités sanitaires ou bien sortirait-il directement d’un laboratoire comme le prétendent certaines sources ?
« La nouvelle grippe dite grippe A/H1N1 est une infection par un virus qui résulte de phénomènes de recombinaisons à partir de virus de porc, humain et aviaire, mais qui se transmet maintenant d’homme à homme. Ce virus est différent du virus H1N1 de grippe saisonnière, virus d’origine humaine qui circule habituellement », assure le ministère de la santé.
Un discours battu en brèche par des voix dissidentes s’élèvent aux quatre coins du monde pour dénoncer une manipulation humaine. Ainsi, Wayne Madsen, journaliste d’investigation de Washington, ancien officier de la marine américaine, a fait une intervention remarqué sur la chaîne Russia Today, étalant ses doutes sur l’origine naturelle de la grippe A, selon des informations recueillis auprès de deux scientifiques (Mexique et Indonésie) en contact avec les institutions officielles.
« C’est une forme de virus très inhabituelle qui semble être le résultat de manipulations génétiques. Il contient une forme de grippe aviaire, deux formes de grippes humaines et des formes de grippes porcines ». Dans la nature, une telle recombinaison semble irréalisable. Autre fait très inhabituel, les personnes en contact avec des porcs n’attrapent pas cette grippe ».
Dans la nature, une telle recombinaison semble irréalisable
Le général Leonid Ivachov, ancien chef de la Direction de la coopération militaire internationale du ministère russe de la Défense, président de l’Académie russe des problèmes géopolitiques et membre de la conférence « anti-impérialiste » Axis for Peace (organisée par le Réseau Voltaire), ne mâche pas ses mots : il a déclaré en mai dernier, à l’agence de presse Ria Novosti, que toutes les épidémies actuelles ont été créées dans des laboratoires. « Les médecins militaires détiennent la formule de la pneumonie atypique qui a donné naissance au virus A-H1N1. La grippe aviaire a également une origine artificielle. (…) Selon les renseignements américains, d’ici 2015, quelque 3 milliards de personnes seront « de trop », notre planète s’attend ainsi à une surpopulation.(.. 😉 L’activation des différents virus susceptibles de déboucher sur la mort massive de gens est une stratégie globale destinée à réduire la population de la planète ».
A ce titre, le malencontreux mélange effectué, en février dernier, par le laboratoire Baxter, apporte de l’eau au moulin de ces théories. Des souches aviaires ont « accidentellement » contaminé un vaccin contre la grippe commune, en Autriche. Les filiales autrichiennes de Baxter font ainsi l’objet d’une enquête ouverte par la police pour avoir contaminé 72 kilos de matériel du vaccin en y introduisant des virus vivants de la grippe aviaire. Mais il faudra attendre la fin des investigations pour savoir si les règles élémentaires de biosécurité ont été intentionnellement enfreintes.
Ces questions défrayent la chronique sur la toile. A propos de l’origine de la grippe A, différentes thèses s’opposent. « Le Guardian du 27 avril dernier, le Los Angeles Times du 28 avril et The Independant du 1er mai, n’ont pas hésité à montrer du doigt les usines à virus de l’industrie agro-alimentaire et notamment une mégaporcherie produisant près d’un million de porcs par an et appartenant à une multinationale américaine, le groupe Smithfield venu au Mexique pour fuir des problèmes judiciaires aux USA », explique le Dr Marc Vercoutère, Président de l’association Cri-Vie, dans un courrier adressé à la Ministre de la Santé, le 6 juin dernier.
« Cette entreprise est située à 8 km de La Gloria où le premier cas de grippe a été observé chez un enfant qui a contracté la maladie le 2 avril. Parmi les 2 243 habitants de La Gloria, 1 800 d’entre eux avaient présenté une affection respiratoire aiguë, trois enfants en étant décédés alors que la moitié des habitants du village vit et travaille à Mexico durant la semaine. Une équipe d’experts de l’ONU déléguée sur place début mai devait tenter de déterminer le lien éventuel entre la nouvelle souche H1N1 et cet élevage de porcs ».
Force est de constater que personne n’a pu s’entendre sur une appellation officielle. D’abord « mexicaine », la grippe s’avère toucher principalement les Etats-Unis. Ensuite « porcine », la grippe ne touche finalement pas les porcs et ne se transmets que d’homme à homme. Qualifiée de mortelle dès le départ, la « nouvelle grippe », puisqu’il faut l’appeler ainsi, s’est rapidement transformée en « grippette ». Fausse alerte ?
2. Tant de profits à la clé
A peine rassuré par l’inoffensivité de la grippe A H1N1, qui s’avère finalement moins mortelle que la grippe commune, le public doit déjà composer avec une autre peur : L’OMS prédit à l’automne une nouvelle mutation du virus, et cette fois-ci, l’organisation estime que dans les deux ans qui viennent 2 milliards de personnes souffriront de la nouvelle grippe.
« La grippe porcine pourraient toucher 40% des Américains et plusieurs centaines de milliers pourraient mourir si une campagne de vaccination et d’autres mesures ne sont pas menées à bien », renchérit l’administration américaine dans un communiqué du 24 juillet dernier. Alors que les Etats-Unis se préparent à la vaccination de masse, la France n’est pas à la traîne et multiplie aussi les engagements auprès des laboratoires.
Dans le monde, les premiers essais cliniques sur l’homme ont commencé en juillet. Novatis a une longueur d’avance. Par ailleurs, les laboratoires pharmaceutiques australiens CSL ont annoncé qu’ils commenceraient à essayer un vaccin expérimental contre la grippe A/H1N1 sur des humains. Les tests seront réalisés au Royal Adelaide Hospital, dans le sud de l’Australie, sur 240 volontaires âgés de 18 à 64 ans.
Curieusement, le marché est classé « secret-défense » alors que le montant des achats pourrait être à moitié supporté par l’assurance-maladie et par l’Etat, c’est-à-dire par l’impôt…
On ne sait pas encore si le vaccin disponible à l’automne sera efficace, mais on sait déjà combien il pourra rapporter à l’industrie pharmaceutique : 400 milliards de dollars.
En effet, dans un monde parfait, selon l’OMS, les compagnies pharmaceutiques seront capables de produire 4,9 milliards de doses vccinales d’ici l’année prochaine. Vendu 10 dollars pièce aux pays riches, et moins cher aux pays en voie de développement, le compte est bon pour Baxter, GlaxoSmithKline, Sanofi ou encore Novartis, particulièrement engagés dans cette course.
D’autant plus qu’une dose ne sera sans doute pas suffisante pour assurer l’immunité, assure l’OMS. En France, 700 millions d’euros ont ainsi été budgétisés pour l’achat de près de 100 millions de doses auprès de trois ou quatre laboratoires.
Curieusement, le marché est classé « secret-défense » alors que le montant des achats pourrait être à moitié supporté par l’assurance-maladie et par l’Etat, c’est-à-dire par l’impôt (pour mémoire, le déficit de la sécurité sociale attendu en 2009 est de 20 milliards d’euros, un record historique).
A cela s’ajoute l’achat de masques et de médicaments : le Tamiflu de Roche et le Relenza de GSK. 33 millions de traitement sont déjà stockées en France, dont une grande partie achetée lors de la menace de la grippe aviaire, en 2006.
La France dispose aujourd’hui d’un potentiel de 24 millions de Tamiflu et 9 millions de Relenza. Cependant, de nombreux travaux démontrent que des virus grippaux A (H1N1) sont, en moins de deux ans, devenus massivement résistants à ce médicament. En d’autre terme, le Tamiflu n’aurait sans doute jamais fait la preuve de l’efficacité qu’on lui a trop rapidement conférée.
Peu connu avant la menace de 2006, le Tamiflu connaît néanmoins son heure de gloire. Peu de média ont souligné que la propriété intellectuelle du brevet appartient à la firme américaine Gilead Science. 10% du montant des ventes effectuées par Roche lui reviennent donc. Gilead était dirigée jusqu’en 2001 par Donald Rumsfeld, secrétaire de la défense des Etats-Unis de 2001 à 2006 (Membre fondateur du think tank néoconservateur Project for the New American Century). D’après le magazine Fortune, M. Rumsfeld possède entre 5 et 25 millions de dollars d’actions dans la société. Comme le monde est petit.
3. Vaccination pour tous : remède ou poison ?
Acquérir des doses de vaccins « en quantité suffisante » pour protéger l’ensemble des Français de l’épidémie, c’est la volonté du gouvernement. Deux injections du vaccin sont prévues, à trois semaines d’intervalle.
Mais pour de nombreux Français la campagne vaccinale de l’automne 2009 se soldera également par l’admission du vaccin contre la grippe commune et, probablement, du vaccin conjugué contre les pneumocoques. Ce cocktail n’est pas sans danger. D’autant plus que le vaccin pandémique n’a pas livré encore sa composition.
Un an avant que le premier cas de la prétendue grippe porcine ne soit décelé, la firme pharmaceutique Baxter, a déposé une demande de brevet pour une nouvelle méthode de fabrication de vaccin incluant le H1N1 humain ou porcin : le brevet US 2009/0060950 qui stipule « la composition ou vaccin peut-être composé de plus d’un antigène … comme la grippe A et B en particulier prélevé sur un ou plus des types humains de H1N1, H2N2, H3N2, H5N1, H7N7, H1N2, H9N2, H7N2, H7N3, H10N7, de grippe porcine H1N1, H1N2, H3N1 and H3N2 sous-type, de la grippe du chien ou du cheval H7N7, H3N8 sous-type ou de la grippe aviaire H5N1, H7N2, H1N7, H7N3, H13N6, H5N9, H11N6, H3N8, H9N2, H5N2, H4N8, H10N7, H2N2, H8N4, H14N5, H6N5, H12N5 sous-type. »
La demande de brevet précise : « des adjuvants appropriés peuvent être choisis à partir de gels minéraux, d’hydroxyde d’aluminium, d’agents de surface, de lysolécithine, de pluronic polyols, de polyanions, ou d’émulsions d’eau et d’huile. Bien sûr la sélection de l’adjuvant dépend de l’utilisation. Par exemple la toxicité dépend de l’organisme auquel le produit est destiné et peut varier d’une toxicité nulle à une toxicité élevée. » C’est bien l’hydroxyde d’aluminium qui est en cause. Il ne semble pas que les firmes soient prêtes à s’en passer.
Une telle immunité pour les laboratoires est par ailleurs déjà prévue en France, dans le Code de la Santé Publique…
Mais une immunité contre les poursuites judiciaires a été accordée en juillet aux producteurs du vaccin et aux responsables fédéraux, en vertu d’un document signé par Kathleen Sebelius, ministre de la Santé et à l’Action humanitaire, selon les informations indiquées par l´agence Associated Press (2).
Ce document accorde une immunité à tous ceux qui produisent le vaccin contre la grippe porcine, en vertu des dispositions de la loi américaine de 2006 sur les urgences en matière de santé. Une telle immunité est par ailleurs déjà prévue en France, dans le Code de la Santé Publique
« Baxter Pharmaceuticals a déjà été impliqué dans quelques graves scandales. En 1996 des composants contre l’hémophilie ont été contaminés par leVIH et injectés à des dizaines de milliers de personnes et récemment, une substance contaminante non-identifiée, responsable de 19 décès aux Etats-Unis, a été découverte dans des lots d’héparine du même laboratoire. Cela n’a guère empêché l’Oms de lui commander un vaccin contre le virus H1N1 », relate Sylvie Simon, auteur et journaliste spécialisée dans la santé.
Malgré les dangers de la vaccination, non reconnus officiellement mais montrés du doigt par de nombreuses associations de victime, on devrait s’attendre à un rush dans les pharmacies et les cabinets médicaux. D’autant plus que personne, à part un laboratoire spécialisé, ne peut faire la distinction entre la grippe A et la grippe commune. Un test chez un généraliste n’est pas considéré comme valable. Il est fort probable que de nombreux cas seront attribués à tord à la grippe A, ce qui devrait contribuer à semer davantage la panique dans les ménages.
La situation 2009 n’est pas sans rappeler la campagne de vaccination de masse de 1976, aux Etats-Unis, contre une prétendue grippe porcine qui n’est pas déclarée.
Un document vidéo de CBS « 60 minutes », (datant de 1979 et visible sur internet), relate comment 46 millions d’Américains furent vaccinés et combien cela a coûté à l’Etat en terme d’indemnisation (4000 personnes touchées par des troubles notamment neurologiques et 3,5 milliards de dollars de d’indemnisation). Comme en 1976, le cru vaccinal anti-pandémique, fera l’objet d’une intense campagne médiatique, d’une procédure d’autorisation accélérée et ne sera pas testé dans les règles habituelles.
Même au sein de la majorité des voix s’élèvent pour contrer le vent de panique médiatique. Ainsi Robert Debré (UMP), pourtant personnalité incontournable de l’establishment médical, partisan de la vaccination, a déclaré au journal du Dimanche (26 juillet 2009) : « Tout ce que nous faisons ne sert qu’à nous faire peur. Oui, cette grippe fuse très vite. Et après? Cela reste une grippette, ce n’est ni Ebola, ni Marburg… (…) A partir du moment où l’OMS a, de façon un peu rapide, commencé à gesticuler, avec des communiqués quotidiens et des conférences de presse à répétition, les gouvernements n’avaient pas vraiment d’autre choix que de suivre. Je leur reproche d’avoir ensuite succombé à une surmédiatisation politique de cet événement. (…) On aurait dû annoncer clairement la couleur: nous sommes dans le cadre d’un exercice grandeur nature.
« Je ne comprends pas pourquoi l’Etat a pris une commande ferme de 100 millions de vaccins. Il fallait laisser les laboratoires développer leurs produits et ensuite acheter en fonction de nos besoins. On sait déjà que les vaccins ne seront pas prêts avant le 15 novembre. Ce qui veut dire qu’ils seront disponibles lorsque le premier pic de contamination sera passé. (…)Bien sûr, ce virus peut muter et devenir virulent. Pour l’instant ce n’est pas l’avis exprimé par la majorité des virologues… Admettons que le pire se produise. Est-on certain que les vaccins commandés seront efficaces ? Non»
L’humanité serait-elle devenue un vivier de cobaye ?
Le récent exemple polonais illustre les dangers des essais hors des contrôles habituels déjà contestés pour leur partialité (ils sont effectués par les laboratoires). Un procès de trois médecins et de six infirmières, accusés d’avoir effectué des tests d’un vaccin contre la grippe aviaire à l’insu de leurs patients, s’est ouvert début avril à Torun, dans le nord de la Pologne.
21 sans-abri sont décédés à la suite de cette vaccination en août dernier. « Il y a eu au total 196 victimes. Les médecins et infirmières sont inculpés d’escroquerie, de confection de faux documents et d’application de soins médicaux sans autorisation », a précisé à l’AFP un juge du tribunal régional de Torun.
4. Derrière l’urgence sanitaire, le contrôle militaire ?
Le plan national de prévention et de lutte « Pandémie Grippale » en date du 2 février 2009 (sous l’égide du secrétariat à la défense nationale auprès du Premier Ministre), prévoit un certain nombre de mesures susceptibles de porter atteinte aux libertés individuelles.
En cas de passage au niveau 5B (nous sommes actuellement au niveau 5A) l’Etat est en droit d’imposer de mesures d’isolement, le contrôle de la répartition des ressources alimentaires ou pétrolières, la réquisition des personnes, des biens ou des services, la réquisition des moyens de transport, la fermeture des lieux publics et éducatif, la suspension des activités collectives (spectacles, rencontres, rassemblement).
Est également mentionné le rappel des réservistes de la réserve militaire opérationnelle pour permettre le concours des armées aux missions de défense civile.
Ceci n’est pas sans inquiéter un certain Michel Chossudovsky. Directeur du centre de recherche sur la mondialisation (mondialisation.ca), ce professeur en économie politique à l’université d’Ottawa, rappelle que la loi martiale, aux Etats-Unis, peut immédiatement s’appliquer en cas d’Etat d’urgence sanitaire.
« La pandémie a été déclarée par l’OMS sur la base de données falsifiées destinées à détourner l’opinion publique de la crise économique. (…) Comment contenir le ressentiment des gens face à la hausse du chômage ? Créez une pandémie mondiale, instillez une atmosphère d’anxiété et d’intimidation, cela désamorcera toute action publique organisée et sensée contre le programme d’enrichissement d’une minorité.
La pandémie de grippe est utilisée pour bloquer la résistance organisée contre la gouvernance économique des élites financières. Elle fournit un prétexte et une justification à l’adoption de procédures d’urgence ».
Dans le contexte juridique existant aux Etats-Unis, la loi martiale pourrait être invoquée d’état de catastrophe comme une épidémie de grippe porcine H1N1
Dans un article, publié en juillet (« Martial law and the militarization of public health : the worldwide H1N1 flu vaccination program », globalresearch.ca, juillet 2009), Chossudovky détaille : « Dans le contexte juridique existant aux Etats-Unis, la loi martiale, impliquant la suspension du gouvernement constitutionnellement en place, pourrait être invoquée d’état de catastrophe comme une épidémie de grippe porcine H1N1. (…)
« Les terme d’« épidémie » et d’« urgence sanitaire » sont explicitement inclus dans une loi clé signée par le président Bush en octobre 2006. la « Public Law 109-364 », mieux connue sous l’appellation « John Warner Defense Authorization Act of 2007 » (HR 5122). Elle inclue une section spécifique sur le rôle de l’armée en cas d’urgence nationale ». Il s’agit de la section 1076 « Use of the armed forces in major public emergencies » : « Le président peut employer les forces armées pour restaurer l’ordre public et soutenir les lois des Etats-Unis quand -du fait d’un désastre naturel, d’une épidémie, ou tout autre urgence sanitaire publique, ou attaque terroriste (…)- le président estime que la violence civile porte atteinte à l’ordre public (…) ».
Côté européen, la Belgique semble déjà suivre le modèle américain : « La ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, a expliqué vendredi 17 juillet, à l’issue du Conseil des ministres que le gouvernement avait adopté un projet de loi d’exception qui lui donne les moyens d’agir vite et efficacement en cas de nécessité dans le cadre de la lutte contre la grippe AH1N1.
Cette loi donnera au gouvernement des pouvoirs spéciaux qui lui permettront de prendre des mesures d’urgence, a souligné la ministre. Le projet donne la possibilité de réquisitionner des professionnels autres que du personnel de santé pour aider en cas de vaccination massive ou la possibilité d’organiser des distributions massives de médicaments par d’autres voies que les pharmaciens. Une campagne de vaccination est prévue à l’automne.
Face à cette possibilité de pandémie de niveau 6, le Comité Consultatif National d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé a rendu un Avis n°106, sur les « Questions éthiques soulevées par une possible pandémie grippale ».
« L’état d’urgence créé par une telle menace risque en effet de faire passer au second plan ; voire d’abolir certaines libertés publiques, ou les principes d’égalité entre les citoyens », est-il écrit noir sur blanc. « Une situation aussi exceptionnelle pourrait conduire à remettre en question la hiérarchie des valeurs qui fondent les recommandations relatives à l’éthique, notamment dans le domaine de la santé ».
Outre les nombreuses options sur le choix des personnes à « favoriser », le comité délivre une petite leçon d’éthique aux opposants à la vaccination : « dans une pandémie grippale, une autonomie (liberté de choix individuelle, ndlr) mal comprise qui se traduirait par un refus de soin, dont l’effet serait de favoriser la propagation de la maladie, serait difficilement acceptable par l’ensemble du corps social. Elle devrait s’effacer au nom de l’exigence de solidarité.
Cela ne pourrait cependant dispenser les acteurs de santé de leur devoir d’écoute et de dialogue avec les sujets récalcitrants, pour essayer de les convaincre d’accepter un traitement préventif ou curatif, conformément au code de déontologie ».
5. Jane, Lorraine et Catherine accusent
D’autres accusations plus graves vise le dossier de la grippe A. « Swine Flu is a hoax », la grippe porcine est un canular, s’insurge le docteur Lorraine Day, ancienne chirurgien orthopédique, convertie à la médecine naturelle depuis son expérience du cancer. La militante anti-conspirationniste accuse : « Il n’y a pas de pandémie potentielle sauf dans l’esprit des tenants du Nouvel Ordre Mondial, les Illuminati dont le but est de faire décroître rapidement la population mondiale. S’ils ne parviennent à vous tromper avec leur mensonges et à vous faire prendre leur dangereux vaccin, alors la pandémie apparaîtra soudainement ».
Ces allégations ne sont pas isolées.
Tout dernièrement, une certaine Catherine Austin Fits est sortie de son silence et a publié sur son site officiel un billet intitulé : « Swine Flu: What I Believe » (3).
Figure de la finance américaine, membre de nombreux conseils d’administration prestigieux, mais également numéro 3 du Secrétariat d’Etat au développement urbain dans le gouvernement Bush (1989-1990), son point de vue fait l’effet d’un ovni dans ce milieu : « Je crois que la dépopulation constitue l’un des objectifs du vaccin contre la grippe porcine. (…) une épidémie planifiée peut être hautement profitable. Quelle qu’en soit la vérité à propos de la grippe porcine et des vaccins y afférant, il peut s’agir d’un moyen de maitriser une situation qui devient vite incontrôlable ».
Habituée à manier de grands chiffres, cette experte en économie dit être arrivée à la triste conclusion qu’une économie durable ne pourrait exister qu’avec seulement 500 millions d’habitants sur la planète. Dénonçant les dérives de la mondialisation et la banqueroute économique planétaire, elle ajoute : « une épidémie peut être utilisée pour compenser l’inflation du capital par une déflation croissante des valeurs et des revenus de la main d’œuvre » (4).
« Une épidémie peut être utilisée pour compenser l’inflation du capital par une déflation croissante des valeurs et des revenus de la main d’œuvre »
Plus extrême (et kamikaze) encore est la réaction de Jane Burgermeister, journaliste autrichienne, qui a déposé plainte auprès du bureau FBI (à l’ambassade des Etats-Unis en Autriche) contre une liste de personnes qu’elle accuse de génocide et de bioterrorisme. Dirigeants politiques (dont le président des Etats-Unis), responsables économiques (dont Rockefeller et Rothschild), et firmes pharmaceutiques auraient fabriqué des virus, dont celui de la grippe aviaire et de la grippe porcine, afin d’avoir un prétexte pour la mise en œuvre d’un programme de vaccination de masse, afin de causer la mort de millions de personnes.
Jane Burgermeister s’en prend ainsi au laboratoire Baxter qui aurait, selon elle, envoyé 72 kilos de virus aviaire fournis par l’OMS, durant l’hiver 2009, à seize laboratoires de quatre pays. »
Sa plainte de 90 pages est disponible sur internet, mais elle semble vouée d’avance à l’échec tant les accusations sont extrêmes. Selon la journaliste, les camps de la FEMA (Federal Emergency Management Agency) pourraient servir de sites de mise en quarantaine (ou de centres de détention) pour ceux qui refusent la vaccination de masse dans le cas d’un passage à l’état d’urgence sanitaire.
Ces camps sont aussi largement évoqués par Michel Chossudovsky, de Global Research, dans le cadre du National Emergency Centers Establisment Act (HR 645) du 22 janvier 2009. « Il n’y a aucune couverture médiatique au sujet de la HR 645 qui est actuellement en discussion dans plusieurs commissions du Congrès.(…) Son but est la mise en place de six centres nationaux, établis sur les bases militaires, qui pourraient être utilisés pour des mises en quarantaine dans le cas d’un plan vaccinal. »(5)
Toutes ces personnalités auraient-elles sombré dans la folie et la paranoïa ? Ou bien entrevoient-elles les prémisses d’une nouvelle gouvernance mondiale aux aspects dictatoriaux, établie et acceptée au nom d’une urgence humanitaire ?
Sans aller jusque là, l’article du Washington Post en date du 18 juin 2009 amplifie toutefois le malaise. On apprend que plus de 9000 fioles contenant des agents très dangereux manquent à l’inventaire du laboratoire militaire hautement sécurisé de Fort Detrick (6).
« De toute évidence, à la lumière de l’actuelle crise de grippe porcine et de la possibilité que la nouvelle souche soit d’origine synthétique, le fait que des échantillons de virus puissent avoir disparus du même laboratoire de recherche de l’Armée d’où est sortie la souche d’anthrax de 2001, est extrêmement préoccupant », précise de son côté Paul Joseph Watson sur Global Research (7).
« Les craintes qu’une gigantesque pandémie est en train d’être concoctée court dans la communauté des conspirationnistes depuis le 11 septembre 2001. Les chercheurs soulignent que l’inhabituel nombre très élevé de décès parmi les meilleurs microbiologistes laisse croire que les personnes ayant eu connaissance de ce programme sont éliminées », lance l’auteur.
Devant autant d’informations inquiétantes et anxiogènes, par ailleurs difficiles à confirmer, il est plus que jamais urgent de conserver son discernement devant son poste de télévision, et surtout la tête froide.
Par Pryska Ducoeurjoly, le 15 août 2009
Sources
1. http://www.youtube.com : russia today
2. “Legal immunity set for swine flu vaccine makers”, par Mike Stobbe (AP) – Jul 17, 2009
4. http://solari.com/blog/?p=3532.
5. Traduction disponible sur le site Spread the truth.
6. Taper H.R.645 dans le moteur de recherche du site http://thomas.loc.gov/ (http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query/z?c111:H.R.645:).
7. www.washingtonpost.com. Taper « Fort Detrick » dans le le moteur de recherche
8. « La grippe porcine est-elle une arme biologique? » Mondialisation.ca, le 29 avril 2009