« Le PPE et les Socialistes européens empêchent toute transparence sur la gestion de la crise H1N1
en Europe », s’indigne les Verts d’Europe Ecologie. Le PPE et les Socialistes européens ont refusé le 20 mai, au sein de la conférence des présidents, la demande formulée par 210 députés européens, issus de l’ensemble des Groupes politiques, de constituer une commission spéciale sur la gestion par les institutions européennes de la crise de la grippe A (H1N1).
Commentant cette décision à l’issue de la conférence des présidents, Michèle Rivasi, (Verts/ALE) à l’origine de cette initiative, membre de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire et Corinne Lepage (ALDE), première vice-présidente de la même commission ont estimé que : « Cette décision est incompréhensible et inacceptable. Ce refus semble bien être le résultat d’une manœuvre des responsables des deux principaux Groupes politiques PPE et S&D. La mobilisation de 210 députés européens est restée lettre morte. Nous exigeons impérativement et sans délais les motifs d’un refus fait aux députés d’exercer leur mission de contrôle des actions des institutions européennes. On marche sur la tête, ce refus est un véritable déni de démocratie et tend à confirmer les doutes que l’on pouvait avoir sur la gestion de la crise. »
De son côté, l’expert en pharmacovigilance Marc Girard commente : Par rapport aux commissions parlementaires sur la gestion de la grippe H1N1 dont on apprécie chaque jour la pitoyable bénignité, celle réclamée par 210 députés européens était la seule à avoir visé d’emblée un audit technico-réglementaire de l’EMEA, l’agence ayant autorisé les nouveaux vaccins. C’est la seule qui eût permis, par exemple, de comprendre comment une vaccination de masse a pu se trouver autorisée au terme d’un développement bâclé en quelques semaines, sur des preuves d’efficacité problématiques, et qui s’est notamment soldé par sept décès strictement inexpliqués.
C’est la seule qui eût permis, par conséquent, de documenter l’état de déliquescence où sont arrivées les procédures d’évaluation pharmaceutiques telles qu’elles ont été pernicieusement mises en place par les autorités européennes depuis la directive CEE/65/65. C’est la seule qui eût permis, sur une affaire paradigmatique, de jeter un jour saisissant sur la sidération des autorités politiques devant les lobbies prédateurs.
On comprend que les responsables du Parlement européen se soient ligués pour faire avorter ce projet de commission : ils avaient parfaitement senti venir le coup – et ils savaient qu’il pouvait être terrible…
Gérard BAPT, député (PS) de la Haute-Garonne, membre de la commission d’enquête dénonce par ailleurs les conditions et la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination de la grippe A au niveau national
Gérard Bapt dénonce également les conditions dans lesquelles a débuté la commission d’enquête sur la grippe A (H1N1) mercredi 31 mars, après avoir pris un mois de retard depuis sa création, sachant que sa durée de vie de six mois à partir de sa création impose que ses travaux soit terminés en juillet quoi qu’il arrive.
En effet, la convocation pour la réunion constitutive de la commission a été envoyée la veille du jour prévu pour cette réunion, et les premiers auditionnés ont été convoqués alors que le bureau de la commission n’était pas encore constitué! Qui donc a pu convoquer MM. HOUSSIN, COUDERT, BOUBE et Mme WEBER alors que la commission ne s’était pas encore réunie pour désigner son président, son rapporteur, ses vice-présidents et ses secrétaires? D’autre part, Gérard Bapt condamne les pratiques de la majorité qui, contrairement aux usages en vigueur sous la V° République, s’est accapparée les deux principaux postes de la commission, la présidence pour le Nouveau Centre et le poste de rapporteur, le plus important, pour l’UMP.
Enfin, Gérard Bapt constate que « le ridicule a été atteint avec le report des premières auditions suite à la convocation par l’Elysée des députés UMP, au mépris du travail des parlementaires et de la séparation des pouvoirs.
Ce climat délétère entre le président LAGARDE (NC) et certains députés UMP risque de remettre en cause la sérénité et le sérieux nécessaires au bon fonctionnement de la commission d’enquête »
ce consensus perpetuel entre capital et penal est edifiant. les clivages politiques etant leves vive la drauche.democratie ou est tu?simplement peuple qui doit la composer et la gerer est t’il en eat de le comprendre?