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Vaccins : comment l’Etat nous cache les effets indésirables

par | Août 20, 2022 | Coronagate, Dossiers, Santé, Vaccinologie | 0 commentaires

Les rapports rassuristes de la pharmacovigilance sur les effets indésirables des vaccins anti-covid sont-ils un écran de fumée qui cache un désastre sanitaire sans précédent ? Les coulisses des données publiques sont bien obscures. Visite guidée

Une enquête publiée dans la revue Néo Santé, 121, avril 2022, signée Pryska Ducoeurjoly

Introduction

Quand on enquête sur les vaccins, il s’avère très difficile de trouver des données concernant la pharmacovigilance de ces produits, y compris sur les vaccins courants, comme les vaccins pédiatriques. Les effets indésirables (EI) sont difficiles à établir ou à quantifier, notamment à cause du phénomène de sous-notification. Peu de chercheurs indépendants s’intéressent à la pharmacovigilance vaccinale, sans doute parce que, à l’image de l’opinion publique, ils ne songent pas à remettre en cause l’intérêt de ces « médicaments préventifs ».
C’est tout l’inverse dans le dossier des vaccins Covid ! Je me suis retrouvée sous une avalanche de sources plus sérieuses les unes que les autres. On ne compte plus les épidémiologistes, biostatisticiens, lanceurs d’alerte qui rendent manifeste un désastre sanitaire probablement inédit.

De la notification passive à la dissimulation active, la réalité des données n’a jamais été aussi difficile à cacher pour les autorités sanitaires… Et ce malgré tous leurs efforts ! Voici mon enquête dans les coulisses de la pharmacovigilance, synthèse des travaux de chercheurs indépendants.

Sommaire

  • Un tournant dans l’histoire des vaccins
  • Un nombre d’effets indésirables « extraordinaires » comparés aux autres vaccinations
  • Quand l’Europe noie le poison (Eudravigilance)
  • Des données américaines vertigineuses (VAERS)
  • Un codage défectueux des cas graves ( + Rapport d’analyse des essais cliniques Pfizer par Christine Cotton)
  • Corrélations avec la date de l’injection
  • Des chiffres très inférieurs à la réalité (la sous-notification)
  • L’armée américaine parle (lanceurs d’alerte)
  • L’écran de fumée des bases publiques (Conseil Scientifique indépendant)
  • Les outils de la « pharmacovigilance avancée »
  • Des fenêtres à risques « bien choisies »
  • Le « rassurisme » français débunqué (Pierre Lécot)
  • Des bases qui moulinent en temps réel
  • Des données confinées par la bureaucratie (Laurent Toubiana)
  • Mortalité toute cause : hausse « inexpliquée »
  • Mille et une techniques manipulatoires
  • Omerta sur l’insécurité vaccinale
  • Bénéfice–risque : que les associations citoyennes inversent la balance
  • Vaccin du nourrisson : « tout va bien » (rapports ANSM)
  • Quand les labos font de la pharmaco (ROR)
  • La vaccinologie se grippe
  • Hausse de la mortalité infantile

Un tournant dans l’histoire des vaccins

Il y aura un avant et un après la crise du coronavirus. La promotion vaccinale a atteint un paroxysme mais elle a aussi contribué à libérer la parole des victimes des accidents post-injection, notamment via les plates-formes d’expression alternatives que sont les réseaux sociaux.

Sur le groupe Facebook “Effets indésirables 7”, on peut lire une longue série de témoignages parfois extrêmement poignants à propos des injections anti-covid. C’est la 7e fois que ce groupe se reforme après avoir été censuré par la plate-forme (avril 2022)…  « Cinq heures après sa première dose de Pfizer le 26 juillet dernier, mon mari a garé son car en urgence sur le bord de la route et a fait un malaise avec perte de connaissance. Il n’a pas pu être réanimé ». Elisa, 33 ans, reste seule avec ses quatre enfants.

Pour tenter d’obtenir le rapport d’autopsie et le droit de rencontrer le médecin légiste, Elisa a fait appel à une avocate. « Depuis qu’elle tente de récupérer le rapport, le discours a subitement changé : maintenant, ce serait une rupture d’anévrisme qui aurait foudroyé mon époux. Le fait qu’ils refusent encore et toujours de transmettre ce fichu rapport (prétextant une surcharge de travail) est en soi un aveu… » Mais pour Olivier Véran, le ministre de la santé français, ces témoignages seraient des affabulations…

Ce témoignage est pourtant loin d’être isolé. Outre les réseaux FB, Twitter ou Telegram,[1] des associations citoyennes émergent, comme “Association Victimes Coronavirus Covid-19 France”, “Verity France”, “Où est mon cycle”, qui signalent une myriade d’effets secondaires. Mais il faudra s’armer de patience pour établir un lien de causalité… 10 ans après le scandale de la vaccination H1N1, de nombreux procès contre l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) sont toujours en cours[2]. Il s’agit principalement de victimes de narcolepsie, une pathologie qui, bien que reconnue comme un effet indésirable grave, est difficilement indemnisée. Les victimes des vaccins Covid ne sont donc pas au bout de leur peine!

Un nombre d’effets indésirables “extraordinaire” comparé aux autres vaccinations

Pour avoir étudié les chiffres de la pharmacovigilance des vaccins en général, ce qui m’a immédiatement frappé dans le cas de la vaccination covid, c’est l’ampleur inédite du nombre d’effets indésirables (EI) notifiés de manière spontanée par les médecins et des patients.

C’est bien sûr à mettre en parallèle avec le nombre astronomique de doses distribuées, du jamais vu dans l’histoire des vaccins. Il faut donc établir des taux de notification pour dresser une comparaison.

Dans le cas de la vaccination contre la covid. En France, le rapport de l’ANSM[3] (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), fait état de plus de 140.940.600 injections administrées à la date du 24 février 2022. Elle notifie aussi près de 140.000 effets indésirables (EI), dont un quart sont considérés comme graves. J’ai effectué un rapide calcul pour définir le taux global de notifications pour le vaccin Pfizer : 103 EI pour 100.000 doses (82 EI/100.000 doses).

Le nombre de morts rapportés dans le cadre de la vaccination Covid est également inédit. Dans le dernier rapport de l’ANSM, à la suite d’une dose de vaccin Pfizer, il est de plus de 1 300 depuis le début de la vaccination. Cela représente 1.6% des 87 591 EI rapportés pour ce vaccin. Soyez assuré que le soupçon est suffisamment sérieux pour que ces décès aient réussi à passer les barrages filtrants du corps médical ou des autorités de pharmacovigilance pour arriver à figurer dans ces rapports ! Néanmoins, l’ANSM conclue systématiquement à des coïncidences ou à l’absence de preuves de causalité. Aucun décès n’a donc encore officiellement été attribué aux injections anti-covid, ce qui paraît hautement improbable !

Dans le cas de la vaccination pédiatrique[4]. Selon l’ANSM,[5] 38 millions de doses vaccinales ont été administrées aux nourrissons sur les six années 2012-2017. 1003 enfants ont fait l’objet d’une notification à un centre régional de pharmacovigilance pour un ou plusieurs EI. Cela donne donc un taux de notification de 2,6 pour 100.000 doses, soit 40 fois moins que dans le cas de la vaccination anti-covid…

Comparaison avec la campagne antigrippale H1N1. Elle montre un taux de notification tout de même supérieur aux vaccins covid : 122 cas d’EI notifiés pour 100 000 doses avec Pandemrix, d’après le bilan de l’autorité sanitaire de l’époque, l’AFSSAPS.[6] Les informations citoyennes ont rapidement circulé, ce qui a contribué à faire reculer les autorités sanitaires. Les injections n’ont pas pu être imposées en masse, limitant ainsi la casse sanitaire. Mais la part d’EI graves apparaît largement inférieure comparée aux vaccins covid à ARNm. « Du 21 octobre 2009 au 31 mai 2011, 4 957 observations d’EI sous Pandemrix® (dont 5,3% « graves ») pour 4,1 millions de doses administrées et 646 observations d’EI sous Panenza® (dont 12,8 % « graves ») pour 1,6 millions de doses ont été notifiés ».

Quand l’Europe noie le poison

Qu’en est-il du côté de la base européenne EudraVigilance? « Elle présente plus d’informations que la base française mais elle reste beaucoup moins intéressante que la base américaine, le VAERS, explique Laurent, créateur du site data-like.com. EudraVigilance ne détaille pas les cas, il manque énormément de données-clé. On comprend que l’identité des personnes soit confidentielle, mais pourquoi rendre inaccessibles d’autres informations? ». Laurent connaît les ficelles pour faire le tri. Sur data-like.com, il propose une vision clarifiée des bases européennes et américaines (on peut même lire le descriptif des cas), des mises à jour régulières, en procédant à l’extraction des documents bruts, s’intéressant notamment aux effets secondaires est plus grave (décès, pronostic vital). Un gros boulot assurément !

« EudraVigilance pourrait mieux faire, mais elle ne le fait pas. Elle s’appuie sur des logiciels de codage produit par des entreprises qui occupent une niche du marché de la pharmacovigilance. Il y a peu de concurrence et donc un faible degré d’exigence, constate le statisticien. Autre problème, le nombre cumulé des décès peut provenir d’autres pays que ceux de l’Union européenne. Tout est mélangé, ce qui entretient une confusion. L’une des erreurs que font les néophytes est de prendre le nombre de décès tel quel sur EudraVigilance. J’estime que seuls 10.000 décès environ proviennent réellement de l’UE + Norvège + Islande + Liechtenstein ». Il n’empêche que le chiffre de 630.000 cas graves notifiés à la date de février 2022 sur EudraVigilance fait froid dans le dos.

Des données américaines vertigineuses

Qu’en est-il dans le VAERS, la base américaine de déclaration des effets indésirables ? Data-like rapporte 10.527 décès et 70.000 cas graves depuis le début de la vaccination contre le covid-19.

Cela paraît moins important qu’en Europe mais les signaux du désastre sanitaire en cours sautent aux yeux sur le site openvaers.com[7]. Un graphique montre qu’il y a eu 260 fois plus de cas de myocardites et péricardites cardiaques enregistrés en une année avec la vaccination de masse covid que pour tous les vaccins réunis sur les 12 dernières années ! On passe d’une moyenne annuelle de 60 cas à plus de 15.531…

Les chercheurs Emmanuelle Darles et Vincent Pavan se sont intéressés de près aux données du VAERS pour les adolescents. Ils ont présenté leurs travaux à l’occasion d’une émission du Conseil Scientifique indépendant (CSI)[8] sur la plateforme vidéo non censurée Crowdbunker.  La comparaison avec les chiffres des autres vaccinations sur les 30 dernières années aux Etats-Unis est stupéfiante :

– pic de décès : toutes classes d’âges confondus, il y avait moins de 5000 décès susceptibles d’être liés à un vaccin sur la période 1990–2020. Pour l’année 2021, le VAERS enregistre près de 9000 décès.

– boom des hospitalisations : 33.500 cas pour la période 1990–2020, mais 45 500 pour l’année 2021 !

– hausse de mortalité chez les 12-17 ans : entre 1990 et 2020, le VAERS n’avait enregistré que 130 cas de décès post-vaccinaux. En six mois de vaccination en 2020, le VAERS mentionnait déjà 38 décès.

On assiste donc bien à un phénomène unique en matière de déclaration des effets secondaires. Mais n’oublions pas que le VAERS, comme tous les systèmes de pharmacovigilance spontanée, souffre d’un grave problème de sous-notification. Cela reflète donc moins une vision quantitative qu’un véritable signal d’alarme.

Un codage défectueux des cas graves

Christine Cotton, biostatisticienne française aguerrie aux systèmes de santé, a effectué un travail colossal de nettoyage des données du VAERS (voir sa chaîne sur Odysee.com). Elle constate que cette base est truffée d’erreurs et de très mauvaise qualité. Après avoir examiné en détail les descriptifs de cas avec l’aide de ses logiciels, elle a dû revoir à la hausse le nombre de décès.

« Normalement, cet événement majeur doit toujours être mentionné dans une case spécifique de la fiche, mais bien des fois je me suis aperçue que cela n’avait pas été codé comme tel par les personnes ayant traité la notification. Cela pose question sur la compétence des agents publics en charge de ces classifications mais aussi sur la réalité des statistiques qui en découlent », déclare-t-elle dans un entretien au journal France Soir[9] que je vous recommande !

Mais les premiers experts en « problème de codage » sont surtout les laboratoires eux-mêmes. Leurs sous-traitants se contentent d’un suivi passif des participants (affaire Ventavia et Pfizergate), mais ils ont aussi tendance à ne coder que les symptômes bénins, laissant de côté d’autres effets indésirables beaucoup plus graves.

Dans son analyse détaillée des essais cliniques Pfizer, Christine Cotton a ainsi dénoncé le sort réservé à la petite Maddie,[10] qui fait partie de la cohorte des adolescents, lourdement handicapée à la suite de l’injection. Dans le rapport d’essai clinique, son cas apparaît en tant que « douleur abdominale » au lieu de « paralysie permanente ». Il faut dire que cela représenterait au moins “1 effet indésirable grave sur 1131 adolescents vaccinés”. De quoi refroidir définitivement les parents. Cet accident ne devait et pouvait donc PAS exister. Je vous conseille de lire les conclusions de ce rapport d’analyse (page 100 à 109), pour prendre connaissance de l’ampleur des risques liés à cette vaccination qui n’a pas fait l’objet d’études clinique selon les règles de la bonne science.

Corrélations avec la date de l’injection

Christine Cotton a traité pas moins de 430 000 lignes du “dossier vaccins” du VAERS à la date de juillet 2021. 98.9% des informations concernaient les vaccins covid… Au-delà de la réalité des chiffres, sujette à caution, c’est surtout la corrélation temporelle des effets secondaires rapportés qui pourrait montrer un lien de causalité :

Décès : 28% des décès enregistrés ont lieu dans les trois jours suivant l’injection, 40% dans les sept jours et 67% dans les 21 jours.

Myocardites et péricardites : elles apparaissent en moyenne 11 jours après la vaccination. 60% dans les trois jours. Beaucoup interviennent le premier jour !

Troubles sanguins (thromboses, embolie, hémorragie, troubles du cycle féminin, AVC…) : 80% dans les trois semaines, 16% le jour même de la vaccination.

Troubles du système immunitaire (maladies auto-immunes, allergies, infections) : ils représentent 15% de tous les effets indésirables. 60% arrivent dans les trois premiers jours et seulement 6% après trois semaines.

Accidents fœtaux : sur 2 436 de femmes enceintes ayant notifié un problème durant leur grossesse, 27% auraient été victime d’un avortement ou d’une mort fœtale. 65% des incidents de grossesse se passent dans les trois semaines.

Depuis ces chiffres de juillet 2021 qui étaient de 850 morts fœtales et avortements d’après la revue de Christine Cotton, le tableau s’est considérablement aggravé avec la promotion du vaccin chez les femmes enceintes :  au 10 décembre 2021, le VAERS affichait 3.604 rapports d’avortements spontanés, de fausses couches, de mortinaissances et de décès de nouveau-nés.

En France, rien à signaler… Au 22 février 2022, une note de la Direction générale de la santé envoyée à tous les médecins déplorait que 30% des femmes enceintes n’ait encore reçu aucune dose du vaccin. « A ce jour, les études disponibles n’ont pas montré de conséquences des vaccins à ARNm sur le déroulement de la grossesse. (…) La vaccination n’induit pas un risque accru d’avortement spontané ».  C’est sans doute faux.

Des chiffres bien en-dessous du réel !

Le problème majeur de ce type de pharmacovigilance spontanée est lié au phénomène de sous-notification. Il faudrait probablement multiplier tous les chiffres par 10 voire 100 puisque les études internationales estiment que 1 à 10 % seulement des EI sont notifiés.[11] Une thèse de médecine publiée en 2019[12] liste les rapports qui, en France, confirment l’ampleur de la sous-notification pour tous les médicaments. En 1993, en Aquitaine, selon une étude menée auprès de 81 médecins généralistes, seul 1 EI sur 24.433 serait rapporté au centre de pharmacovigilance ! En 2002, Bégaud et al. confirment que moins de 5% des EI graves sont déclarés aux centres de pharmacovigilance.

L’association America’s Frontline Doctors, un groupe de médecin taxé de complotisme par la sphère mainstream, estime que le nombre de décès pourrait être de 45.000 et non 9.000.[13] Dans sa plainte déposée en contre le Secrétaire d’Etat à la santé Xavier Beccera, elle fournit la déclaration d’une lanceuse d’alerte, Jane Doe, qui témoigne sous serment, mais sous pseudo (pour éviter les représailles). Jane Doe a examiné le VAERS et les a comparées aux réclamations médicales dans les bases “Centers for Medicare” et “Medicaid Services”. Le nombre de décès survenus dans les 3 jours d’injection dépasserait ceux rapportés par le VAERS d’un facteur d’au moins 5.

L’armée américaine parle

Le Courrier des Stratèges[14] et le journal France Soir[15] rapportent un compte-rendu d’audience du sénateur Ron Johnson sur le thème “COVID-19 : deuxième avis”. Cinq heures de discussion au cours desquelles l’avocat Thomas Renz, représentant trois cadres de l’armée américaine, a révélé des données de la base d’épidémiologie de la Défense (DMED). Ce système permet d’interroger à distance des données médicales anonymes de tout le personnel militaire.

Toutes pathologies confondues, le nombre de maladies enregistrées serait passé de 2 millions/an avant 2020, à 21,5 millions pour les 11 premiers mois de l’année 2021, ce qui représente une augmentation de 941%. L’incidence des fausses couches dans l’armée aurait aussi connu une augmentation de 300% par rapport à la moyenne sur cinq ans. Cette explosion de pathologies recensées s’est produite surtout en 2021, année de la vaccination de masse et beaucoup moins 2020, année Covid. L’armée américaine a été vaccinée en 2021 à hauteur de 96%…

D’autres chiffres non mentionnés au cours de cette audience ont été confiés au sénateur Johnson qui les a transmis au Secrétaire de la défense Lloyd J Austin, le 1er février 2022 :

– + 2191% de l’hypertension

– + 894% des tumeurs malignes de l’œsophage

– + 680% de la sclérose en plaques

– + 624% des tumeurs des organes digestifs

– + 551% du syndrome de Guillain-Barré

– + 487% de cancer du sein

– + 487% des tumeurs démyélinisantes

– + 472% d’infertilité féminine …

« Je pense que le vaccin contre le COVID est une plus grande menace pour la santé des soldats que le virus lui-même », a déclaré fin 2021 le lieutenant-colonel Theresa Long,[16] médecin de l’armée américaine et lanceuse d’alerte. 

MISE A JOUR / Ces chiffres astronomiques sont à prendre avec beaucoup de recul. Selon l’expert en statistiques Mathew Crawford, la base d’épidémiologie de la Défense (DMED) et le système de surveillance médicale de la Défense (DMSS) seraient en réalité totalement faux (falsifiés?) et donc impropres à produire la moindre analyse comparative, dans un sens comme dans l’autre. Crawford a publié une série d’article sur le sujet, montrant que les chiffres de la période 2016-2019 avait brutalement été revus à la hausse de manière rétrospective (en 2021), peut-être dans le but de rendre invisibles les effets secondaires des injections anti-covid. Ce glissement pourrait avoir un lien avec l’intégration des données de la télémédecine, mais il s’interroge encore sur le fait qu’aucune explication et mode d’emploi n’ont été fournis pour le travail des analystes. Même s’il est difficile de se baser sur les données du DMED pour établir des % de hausses de morbidité, il n’en demeure pas moins, selon Crawford, que plusieurs manipulations ont été faites, laissant supposer une fraude massive sur les données, et que l’armée américaine a tout de même un gros problème avec une hausse de mortalité inexpliquée.

L’écran de fumée des bases publiques

Ces lanceurs d’alerte m’ont révélé qu’il existe beaucoup d’autres bases de données à la portée des autorités sanitaires pour évaluer la réalité des risques des vaccins. En France, Surya, un activiste informaticien passé expert en pharmacovigilance, s’intéresse de très près à ces bases.

« Les données publiques ne sont pas vraiment interprétables. Lacunaires, mal codées, erronées dans bien des cas, elles ne permettent pas d’établir une quelconque causalité. La seule exception, c’est lorsque le même effet indésirable se représente à chaque injection, lors d’un schéma à plusieurs doses. On parle de “représentation positive”. C’est le plus fort critère pour établir un lien de cause à effet en matière de pharmacovigilance, assure Surya. Dans un des rapports de l’ANSM, on a d’ailleurs vu le cas d’un homme qui a représenté une myocardite à la deuxième dose Pfizer. Il n’empêche que ces bases de pharmacovigilance spontanée sont surtout faites pour fournir des hypothèses plus que des conclusions ».

Les outils de la “pharmacovigilance avancée”

Surya a révélé dans une émission du Conseil Scientifique Indépendant (janvier 2022[17]), dont il est toujours un invité très apprécié, les vrais outils de la “pharmacologie avancée” mis en œuvre par les CDC (Centers for disease control) pour faire des études de qualité (à condition de ne pas les biaiser…). Je vous recommande également son entretien avec Christine Cotton à ce sujet.

Voici les différents types d’études utiles pour faire avancer la pharmacovigilance :

les études “cas attendus versus cas observés”. Les cas observés doivent être supérieurs à l’incidence dans la population générale pour matérialiser un risque. Cela dépend de la qualité des données, extraites des bases non publiques et non de la pharmacovigilance spontanée.

Des études de cohortes sur des patients exposés et un groupe contrôle non vacciné. Cela peut s’avérer difficile dans le cadre de la vaccination infantile puisqu’il n’y a plus de groupe témoin non-vacciné. Dans le cadre du vaccin Covid, ce groupe témoin est aussi réduit mais il existe.

Les études cas-témoins. Elles sont utilisées pour mettre en évidence des facteurs favorisant l’apparition d’une maladie en comparant des sujets qui ont cette maladie avec des sujets sains et similaires par ailleurs. La mesure associe le facteur d’exposition à un produit, et non une incidence de la maladie, comme c’est le cas dans les études de cohorte.

Les études auto-controlées (self-controlled studies). Seuls les cas (les malades) sont observés, par exemple en regardant le temps écoulé entre l’apparition du problème et la date d’exposition. On peut alors matérialiser un effet indésirable sans groupe de contrôle. C’est un peu ce qu’a fait Christine Cotton dans son étude du VAERS mentionnée ci-dessus.

Des fenêtres à risques “bien choisies”

Ces études auto-contrôlées intéressent particulièrement Surya. « Toute la question, c’est la durée retenue pour la fenêtre post-vaccinale à risque. Trop courte, la fenêtre peut effacer les risques, trop longue, les risques seront dilués. Cela demande de connaître, plus ou moins, le délai de survenue d’un événement, par exemple d’une myocardite. On peut d’ailleurs étudier plusieurs fenêtres pour tenter de déterminer la plus appropriée ». Dans le cas d’un choc anaphylactique par exemple, la fenêtre peut être très courte, puisque ce type d’événement survient généralement dans les heures qui suit l’injection. Dans le cas de myocardite, de sclérose en plaques ou de syndrome de Guillain-Barré, il faudra choisir une fenêtre plus longue pour faire apparaître un éventuel risque.

« Le choix de la fenêtre peut “neutraliser le risque” de manière purement méthodologique. C’est d’ailleurs une fâcheuse tendance des études auto-contrôlées produites par le CDC américain », explique Surya. Il cite une étude publiée dans la revue JAMA[18] qui minimise ainsi le risque d’événements indésirables après la vaccination covid. « Le CDC a choisi pour le syndrome de Guillain-Barré une fenêtre bien trop courte à 21 jours. Tous les autres cas survenus au-delà de cette date (et ils sont nombreux) se retrouve dans la fenêtre de contrôle. Or en choisissant une fenêtre à risque de 42 jours, un cluster très net apparaît ».

Contrairement à ce que dit le CDC, le risque de développer un Guillain-Barré dans les 42 jours suivant la vaccination à ARN messager apparaît 10 fois supérieur au risque après le 42e jour. C’est une preuve de causalité. Sinon les cas seraient uniformément répartis. « J’ai soumis un commentaire sur le site du Jama pour demander les annexes des résultats sur la fenêtre à 42 jours. Le commentaire a été rejeté en moins de 15 minutes ! »

Le rassurisme français débunqué

Côté français, le statisticien Pierre Lécot évoque ce même petit jeu des autorités françaises avec les fenêtres à risques. Ceux qui le connaissent se régalent de ses analyses via “Decoder l’éco”, sur YouTube. « En économie, on fabrique des statistiques pour aller dans le sens du modèle idéologique monétaire actuel, une théorie fabriquée par des banquiers. On retrouve les mêmes méthodes, les mêmes protagonistes de la catastrophe économique dans la catastrophe sanitaire qui se déroule actuellement », me confie-t-il.

Dans une tribune parue sur le journal France Soir[19] le 26 janvier 2022, le statisticien révèle quelques techniques frauduleuses du groupe scientifique Epi-Phare, gouverné à la fois par l’ANSM et par la CNAM (la Caisse nationale de l’assurance maladie). Le 18 janvier 2022 Epi-Phare publiait notamment une étude sur « l’Évaluation du risque d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral et d’embolie pulmonaire suite aux différents vaccins antiCOVID-19 chez les adultes de moins de 75 ans en France ». Voici les manipulations repérées par Pierre Lécot:

– Epi-Phare tente de nous faire croire que son étude est représentative pour les jeunes. Or, la période d’observation s’arrête au 20 juillet, alors que la vaccination des jeunes venait à peine de commencer.

– Epi-Phare vérifie uniquement s’il y a un sur-risque dans les trois semaines après injections. Tout problème cardiovasculaire survenu après trois semaines est comptabilisé dans le groupe de la fenêtre témoin, zone supposée de non risque.

– Il s’agit uniquement de données hospitalières. Aucune statistique sur la qualité des données utilisées n’est révélée. Les personnes qui décèdent seules chez elles ne sont pas incluses.

Des bases qui moulinent en temps réel

Pour ces chercheurs indépendants, il existe donc bel et bien en coulisse une pharmacovigilance avancée qui peut s’appuyer sur de solides bases de données. Surya nous les détaille aux États-Unis :

– les dossiers médicaux patients, Electronics Health records, mais aussi les demandes de remboursement envoyé aux caisses.

– le VSD (Vacine Safety Datalink) sous contrôle des CDC. C’est la base pharmacoépidémiologique la plus connue et considérée comme la plus fiable au monde pour les effets indésirables vaccinaux. Les alertes remontent en 15 jours. « Ses données sont tellement sensibles qu’elles sont mieux gardées que la Maison Blanche et Fort Knox réunis ! », lance Surya, qui n’a jamais réussi à obtenir le moindre document, après maintes demandes d’accès (requêtes FOIA).

– Genesis Healthcare, un réseau de soin de personnes âgées.

– les bases des vétérans et du DoD, la base du département de la Défense

– le FDA Vaccine Surveillance Program, avec la base Medicare qui peut faire remonter des alertes en un mois, ainsi que deux autres programmes, BEST et PRISM, qui fournissent les données d’organismes partenaires. La FDA est directement connectée à ces bases.

Surya évoque des serveurs qui moulinent et analysent les données pour un rendu fidèle de la situation avec une latence de 15 jours… « Ces registres permettent de connaître quasiment en temps réel (near real time) l’ampleur des effets indésirables ».  Ainsi, dès le 12 juillet 2021, un communiqué de presse de la FDA, basé sur cette surveillance near real-time via Medicare, informait des risques d’embolie pulmonaire, d’infarctus du myocarde, de thrombocytopénie autoimmunes et de coagulation intravasculaire disséminée, chez les personnes de plus de 65 ans… Étrangement, ce communiqué de presse n’a pas été relayé par les grands médias. Aucune donnée numérique n’a été fournie.

Les données confinées par la bureaucratie

Toutes ces informations précieuses et pertinentes restent confidentielles, bien que financées par l’argent public ! Mais partout dans le monde, les chercheurs indépendants s’impatientent et réclament les données de décès par statut vaccinal.

Le scandale est en train d’éclater aux États-Unis. Dans un article du 20 février 2022, le New York Times[20] révèle que le CDC a délibérément caché pendant plus d’un an des informations sur les infections Covid ventilées par âge, race et statut vaccinal. Sous pression médiatique, Kristen Nordlund, porte-parole du CDC, a avoué que l’agence avait retenu ces données « parce qu’en fin de compte, ce n’est pas encore prêt pour les heures de grande écoute ».

Concernant les données brutes des laboratoires, classées Secret Défense pour 50 ans, « un juge a décidé que la FDA et Pfizer devraient finalement répondre aux requêtes d’accès aux documents (FOIA). Les premiers rapports révèlent que le géant du médicament a compilé plus de 150 000 EI graves dans les trois mois suivant le déploiement de son vaccin COVID », relate le site lifesitenews.com[21] fin décembre 2021.

En France, une demande d’accès aux données a été déposée sur le site du Sénat par l’épidémiologiste Laurent Toubiana, directeur de l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (Irsan).[22] Son équipe de datascientists et d’épidémiologistes propose, depuis le début de la crise, une vision indépendante de l’évolution de l’épidémie. Malheureusement, la requête a été rejetée[23] début mars.

A l’heure où je mets en ligne cet article (20 août 2022), le Ministère de la Santé refuse toujours l’accès aux statistiques de décès toutes causes confondues selon l’âge et le statut vaccinal. Ces données sont manifestement ultra sensibles, voir compromettantes… Elles permettraient de connaître :

– La part réelle de personnes considérées vaccinées par le système de santé (car pour le moment le ministère divise un nombre de piqûres réalisées par une population estimée par l’Insee, m’explique Pierre Lécot)

– Le taux de mortalité par période et statut vaccinal (pour vérifier si les vaccinés meurent réellement moins que les non-vaccinés)

– La concordance entre date d’injection et date de décès (en cas d’innocuité, il ne doit y avoir aucune concordance)

Mortalité toute cause : hausse “inexpliquée”

Après les premières alertes d’une surmortalité générale en Grande-Bretagne, Pierre Lécot s’est rapproché du chercheur belge Patrick Meyer, de la Faculté des Sciences de l’Université de Liège, spécialiste en biologie des systèmes et bioinformatique. Ce dernier a provoqué un tollé avec un article pré-print[24] évoquant les hausses de mortalité chez les moins de 45 ans en Europe. Pour ces deux chercheurs, invités du Conseil scientifique indépendant le jeudi 10 mars 2022,[25] « tous les indices à notre disposition convergent vers un lien entre les campagnes vaccinales et les décès ». Pour confirmer ces observations, il faudrait là encore disposer du statut vaccinal des personnes décédées.

Voici leurs observations : 

  • Il y a plus de morts que d’habitude depuis les campagnes de vaccination dans de nombreux pays d’Europe, tout particulièrement chez les jeunes.
  • Il y a des hausses de décès concomitantes aux campagnes vaccinales. On observe une bosse de mortalité caractéristique autour du 5e jour suivant la vaccination.
  • Ces campagnes vaccinales ont lieu à des moments différents selon les pays et les tranches d’âge.
  • Ces hausses ne s’expliquent pas par les autres facteurs de mortalité habituels.

En France, la bataille pour l’accès aux données ne fait que commencer.

« Alors que l’État fait tout pour récupérer nos données personnelles à des fins statistiques, la moindre des choses, c’est quand même d’aller voir si cela ne tue pas les gens quand des centaines de millions de doses sont administrées… Comparer la date des décès via l’État civil avec le fichier des vaccinés de la base VACSI est un travail réalisable en quelques minutes par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) », précise le statisticien Pierre Lécot.

Comparer la date des décès avec le fichier des vaccinés, un travail réalisable en quelques minutes par la Direction de la recherche et des études statistiques

Milles et unes techniques manipulatoires

D’ici là, les autorités sanitaires maintiennent sans complexe leur promotion vaccinale, notamment auprès des femmes enceintes.[26] Pour ce public sensible, l’agence de santé française se réfère aux études du CDC pour justifier un bénéfice risque favorable..

Une de ces études du CDC consacrée aux femmes enceintes a été décryptée dans un article sur Lifesitenews.com.[27] Effectivement, on a pu constater une augmentation des fausses couches, « mais pas au plus fort de la première vague mortelle du virus, seulement pendant la période de prédominance de la variante Delta, c’est-à-dire après que les femmes enceintes ont été contraintes de se faire vacciner. Le statut de vaccination n’a pas pu être évalué dans cette analyse, avoue le CDC. Or cette agence sait très bien quelles femmes ont été vaccinées. Il ne veut tout simplement pas le dire ».

Un autre type de fraude pratiquée par les CDC est de regrouper dans le groupe « non vaccinés » des personnes qui, en réalité, le sont, mais pas complètement… C’est le cas notamment d’une étude intitulée « Les résidents non vaccinés de Los Angeles sont 29 fois plus susceptibles d’être hospitalisés avec le COVID-19 »[28]. Le non-vacciné est celui qui se situe encore dans les 14 jours de l’injection ou pour lequel le statut vaccinal n’est pas indiqué. Donc, toute personne qui décède dans les 14 jours suivant la vaccination est donc considérée comme non vaccinée ! Une manipulation grossière également pratiquée en France.

Mise à jour : A propos des données publiques anglaises qui mentionnent le statut vaccinal chez les personnes décédées, l’intervention de Pierre Lecot au CSI du 11 aout 2022 a montré le même biais : elles considèrent comme non-vaccinés des personnes décédées dans les 15 jours post-injection, ce qui contribue à grossir le groupe des non vaccinés décédés.

Omerta sur l’insécurité vaccinale

Le déni des risques vaccinaux n’est pas propre à la crise du coronavirus, il a été observé maintes fois dans le vaccin H1N1, hépatite B, papillomavirus, ROR, etc… « Des excuses et prétextes sont toujours invoquées pour nier tout lien », déplorait en 2010, l’association Initiative Citoyenne, dans son rapport sur la pharmacovigilance[29] consacré au H1N1 :

– soit « le patient a une pathologie sous-jacente »

– soit le patient est jeune mais « dans ces tranches d’âge des décès sont toujours attendus »

– soit « nous n’avons pas plus d’infos sur le cas »

« En conclusion, jamais aucun lien ne sera admis. C’est bien cela, le TABOU vaccinal ! Les vaccins étant des produits sensés s’adresser à des gens sains (qui ont bien plus à perdre qu’à gagner), les industriels savent bien que toute révélation de décès et d’autres maladies causées par ces produits ne pourra très logiquement que se traduire par une chute de la consommation de ces substances. »

Bénéfice–risque : quand les associations de citoyens inversent la balance

Face à aux insuffisances de la pharmacovigilance, les associations de citoyens tentent de collecter les cas d’accidents vaccinaux et interpellent régulièrement les autorités : 

Initiative citoyenne en Belgique, créée à l’occasion du H1N1, dont le site est sans doute l’un des plus fourni en matière d’actualité vaccinale.[30]

E3M[31] en France, association d’entraides sur les myofasciites à macrophage, qui s’attaque aux adjuvants.

REVAV,[32] association historique fondée pendant le scandale de l’Hépatite B qui regroupe désormais les victimes de tous les vaccins en France.

La Ligue nationale pour la liberté des vaccinations[33] qui combat les obligations vaccinales depuis 1954…

Bien des cas signalés par les associations sont souvent inconnus des autorités sanitaires. Une étude de l’AFSSAPS[34] sur le vaccin contre l’hépatite B a montré que le REVAV avait contribué à la remontée de 112 cas neurologiques sur 449 cas répertoriés. Cette étude en déduit qu’il faudrait tenir compte d’un facteur de sous-notification de 2 à 2,5 (environ 50% des cas seulement seraient rapportés)… Un facteur assurément bien en-dessous de la réalité mais qui suffisait déjà (c’est l’étude qui l’avoue) à démontrer que les cas observés sont très nettement supérieurs aux cas attendus en matière de sclérose en plaques. Un signal qui aurait dû stopper immédiatement cette vaccination, notamment chez les soignants chez qui est obligatoire.

Si les autorités sanitaires pondéraient leurs conclusions avec un taux de sous-notification, même minime, cela mettrait assurément en évidence de nombreux signaux d’alerte. Prendre en compte ce paramètre pourrait également inverser la balance bénéfice-risque des vaccins. C’est d’autant plus vrai que la vaccination de masse peut créer des souches plus virulentes et aggraver le nombre de formes sévères. Cela a été constaté dans de nombreuses vaccinations comme la rougeole, le méningocoque, le pneumocoque, la grippe, le papillomavirus…[35] Si on incluait tous les risques, individuels et communautaires, dans un bilan à 360°, la vaccination pourrait se révéler hautement défavorable !

Vaccins du nourrisson : “tout va bien”

La lecture des rapports de l’ANSM[36] sur les 11 vaccins du nourrisson, rendus obligatoires en France depuis 2018, montre que l’autorité s’intéresse davantage à la couverture vaccinale et au niveau d’adhésion de l’opinion publique qu’au bénéfice-risque de ces produits. Tout va bien dans le monde merveilleux de la vaccination pédiatrique… « L’analyse des observations des effets indésirables d’intérêt particulier (EIIP)[37] chez les enfants vaccinés en 2019 et notifiés jusqu’au 30 juin 2020 n’a pas identifié de signal. Une comparaison du nombre d’EIIP rapporté aux Centres régionaux de pharmacovigilance et aux laboratoires concernés entre 2018 et 2019, montre une diminution (-30,6%, soit -22 cas) pour un nombre annuel de nourrissons vaccinés comparable. » (Deuxième bilan annuel des obligations vaccinales du nourisson. Juin 2021).

« Les autorités font des rapports quantitatifs, c’est-à-dire qu’elles compilent un nombre de cas sous-notifiés et les comparent ensuite aux cas attendus dans la population. Cela n’a aucun sens ! Nous soulevons régulièrement ce point auprès de l’ANSM, m’explique Catherine Gaches, présidente du REVAV. L’autre faille de la pharmacovigilance est de ne pas fournir une liste exhaustive de tous les effets vaccinaux (EI). Elle s’intéresse surtout aux signaux “non attendus”, les fameux EIIP. Beaucoup de parents se retrouvent démunis pour notifier des effets qu’ils ne connaissent pas. »

Pour l’année 2019, 1,4 millions de vaccinations ont été pratiquées chez les nourrissons et les enfants âgés de 0 à 23 mois vaccinés en 2019. 235 notifications rapportant un ou plusieurs EI ont été enregistrées dont 35,7% de cas « graves » et 2 décès, rapporte l’ANSM. Cela représente 16,7 EI/100 000 doses notifiés (contre 2,6/100 000 en moyenne avant les obligations vaccinales du nourrisson comme évoqué au début de l’article).

« Lorsque nous avons pris connaissance du rapport[38], nous avions devant nous deux autres décès de bébé à la suite du vaccin ROR, confie la présidente du REVAV. Les médecins avaient dit aux familles que cela n’avait aucun rapport. Mais ce n’est pas à eux d’en juger ! Nous avons écrit à l’ANSM,[39] mais les enquêtes ne se font pas. » La pharmacovigilance passive dans toute sa splendeur…

Quand les labos font de la pharmaco

Au cours de cette enquête, j’ai appris que les laboratoires font aussi un travail de pharmacovigilance, ce qui est logique car ils doivent suivre la sécurité de leurs produits. J’ai comparé certains rapports du laboratoire GSK avec ceux des autorités sanitaires pour vérifier la cohérence des données sur les chiffres du vaccin ROR. Là encore je suis tombée de haut.

Grâce à une requête FOIA obtenue par l’activiste Surya, j’ai pu consulter une collection de rapports de surveillance dits PSUR[40], fourni par le laboratoire (GSK, vaccin Priorix). Le 17e rapport (année 2008/2009), le plus récent récupéré, mentionne 241 cas en France sur pas moins de 1,5 millions de doses ROR. D’après le laboratoire, la France tourne autour de 250 cas notifiés pour le ROR chaque année.

Mais étrangement, 10 ans plus tard, alors que la France vaccine désormais massivement avec ce vaccin, l’autorité française ne rapporte que 251 effets indésirables lié au ROR pour l’ensemble des années 2012-2017 ! Dans son rapport (page 28), concernant seulement l’année 2019, elle note 65 effets indésirables, dont 18 graves. Elle dit pourtant bien tenir compte des cas notifiés par le laboratoire…

Question : comment se fait-il que les rapports de l’ANSM concernant les deux premières années d’obligation du vaccin ROR n’évoque que 65 notifications annuelles environ, alors que le laboratoire en a rapporté quatre fois plus dans les années 2008 et 2009 ? Ce vaccin serait-il plus sûr qu’il y a 10 ans ?

Cette comparaison ne doit pas nous faire penser que les laboratoires sont des As en matière de pharmacovigilance… Dans ce 17e SPUR, les 24 cas d’autisme rapportés sur le plan mondial à la suite de la vaccination par Priorix proviennent uniquement de dossiers juridiques de citoyens espagnols à l’encontre du ministère de la Santé… Pire, dans certains pays, la pharmacovigilance est tout simplement inexistante. Le nombre de cas notifiés par la Chine dans le 17e PSUR laisse songeur : 2 cas pour plus de 3,5 millions de doses ROR ! Un record d’innocuité.

Comment ces rapports internationaux élaborés par les laboratoires pourraient-ils aider les autorités sanitaires quand les risques sont à tel point sous-notifiés ?

La vaccinologie se grippe

L’idée que les vaccins courants serait moins dangereux que les vaccins covid est encore une idée largement répandue. Que penser aussi du vaccin contre la grippe saisonnière ? Dans un entretien vidéo pour le journal France Soir,[41] Pierre Lécot explique que l’on observe un signal de surmortalité peu après la vaccination antigrippale (à la minute 37). Ce constat n’a pas manqué de m’interpeller. J’ai déjà réalisé pour Néo Santé plusieurs enquêtes à ce sujet en lien avec l’épidémie de coronavirus[42]. Selon plusieurs études, il y aurait eu davantage de décès dans les pays très vaccinés contre la grippe. Le Docteur Michel De Lorgeril, auteur de la collection d’ouvrages « Vaccins et société », s’interroge également sur la dangerosité potentielle cette vaccination à cause du phénomène des anticorps facilitateurs : « On a observé des grippes malignes, parfois fatales, chez les sujets vaccinés ».[43]

Pierre Lécot apporte d’autres précisions : « En octobre 2020, j’ai observé une remontée imprévue des décès, très tôt dans l’année, indépendamment des conditions atmosphériques, ou de la saison épidémique. J’ai remarqué que cela se produisait au moment du rush sur la vaccination anti-grippale, une campagne particulièrement massive cette année 2020, avec un record absolu de distribution du vaccin anti-grippal. En regardant le passé, j’ai remarqué qu’on avait toujours une petite bosse au début de la campagne contre la grippe, mais dans des proportions moindres qu’en octobre 2020. Il y a d’autres indices, comme le fait que ce phénomène ne touche pas les pays nordiques qui vaccinent beaucoup moins contre la grippe saisonnière depuis l’affaire du H1N1 ».

Hausse de la mortalité infantile…

En février 2022, les médias se sont faits écho d’une étude française[44] démontrant une remontée de la mortalité infantile depuis juin 2012 (après une baisse constante au cours des décennies précédentes). Je m’y suis évidemment intéressée pour savoir si la vaccination pédiatrique pouvait en être la cause. Apparemment, cette hausse de la mortalité concerne surtout les nouveau-nés de moins de 7 jours, ils n’ont donc pas eu le temps d’être vaccinés. Je suis donc allée voir du côté des femmes enceintes.

Je suis tombée sur une troublante corrélation. Depuis la crise du H1N1, la vaccination a été introduite dans ce public jusqu’ici préservé des injections, d’abord contre le H1N1, puis contre la grippe saisonnière, dès 2010, et plus intensivement à partir de la campagne anti-grippale de l’automne 2011[45]. Cela pourrait-il à avoir un lien avec la hausse de mortalité infantile constatée depuis juin 2012 ? Une étude rétrospective de cas-témoins par statut vaccinal serait indispensable mais pour l’instant les chercheurs se contentent d’invoquer une baisse de la qualité des soins. Aujourd’hui, un deuxième vaccin est préconisé chez les femmes enceintes, beaucoup plus expérimental encore, celui du covid-19…

Nul doute que le scandale de la vaccination contre la covid-19 contribuera à réveiller les consciences sur les lacunes de la pharmacovigilance vaccinale. « Il y a trois ans, je n’aurais pas songé à remettre en cause l’intérêt des vaccinations obligatoires chez le nourrisson, me confie un chercheur indépendant. Aujourd’hui, avec ce que j’ai vu, j’ai de gros doutes sur les fondements scientifiques de tous les vaccins. On constate les mêmes atrocités méthodologiques et la même autocensure au nom du droit de mentir dans l’intérêt du grand public…»

Conclusion

Plus que jamais depuis la crise du covid-19 et le renforcement des politiques d’obligation vaccinale, les autorités sanitaires ont désormais sur leur dos une armée de citoyens bien décidés à en découdre avec les mensonges d’État. La révélation des données sur l’insécurité des vaccins anti-covid pourraient faire tache d’huile sur les autres vaccinations. Donc, même si la propagande est toujours aussi intense, nous n’avons jamais été aussi proches de l’effondrement du dogme le plus tenace de l’histoire médicale…


[1]     https://t.me/recensementeffetsecondaire

[2]     « Pourquoi des victimes d’effets secondaires du vaccin H1N1 n’ont-elles toujours pas été indemnisées par l’Oniam, treize ans après ? » Libération 1er février 2022.

[3]    Suivi des cas d’effets indésirables des vaccins COVID-19. Données du 11/02/2022 au 24/02/2022.

[4]     https://ansm.sante.fr/actualites/lansm-publie-un-rapport-qui-confirme-la-securite-des-vaccins-obligatoires-pour-les-enfants-de-moins-de-2-ans

[5]     Premier bilan annuel des obligations vaccinales du nourrisson, décembre 2019.

[6]    Commission nationale de pharmacovigilance, compte rendu de la réunion du mardi 27 Septembre 2011

[7]     https://openvaers.com/covid-data/myo-pericarditis

[8]     Réunion publique n°38 du Conseil Scientifique Indépendant du 13/01/2022. Chaîne Le Conseil Scientifique Indépendant (CSI).  https://crowdbunker.com/v/4wETRr7C

[9]     Alerte sur les données VAERS : « 67% des décès enregistrés arrivent dans les 21 jours après l’injection ». Publié le 09/08/2021. https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/christine-cotton-vaers

[10]    « Evaluation des pratiques méthodologiques mises en œuvre dans l’essai Pfizer/BioNtech » Christine Cotton. 11/01/2022 – Page 74 : Doutes sur la qualité des données, les « affaires » Ventavia et Madeline de Garay. https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/christine-cotton-essais-pfizer

[11]    Pharmacologie des vaccins, E. Autret-Leca, H. Cissoko, F. Beau-Salinas, A-P. Jonville-Béra, La Revue du Praticien Médecine Générale, 2011, vol.25, n°869, pp.715-718.  https://www.em-consulte.com/article/39063/pharmacovigilance-des-vaccins

Voir aussi : https://www.aimsib.org/2022/08/22/sous-notification-des-effets-indesirables-des-vaccins-quelques-references-utiles/

[12]    https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02473574/document

[13]    Voir le « Rapport sur les décès dus au vaccin » (Sorensen & Zelenko), septembre 2021, disponible sur https://www.profession-gendarme.com/le-rapport-sur-les-deces-dus-aux-vaccins-3/

[14]    https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/02/01/larmee-americaine-est-frappee-de-plein-fouet-par-les-blessures-liees-a-la-vaccination-anti-covid/

[15]    https://www.francesoir.fr/politique-monde/des-donnees-de-larmee-americaine-securite-vaccination

[16]   « Theresa Long, médecin de l’armée américaine, alerte sur la vaccination contre le Covid-19 ». Le 08/11/2021, France Soir.

[17]    Réunion publique n°38 du Conseil Scientifique Indépendant du 13/01/2022.  https://crowdbunker.com/v/4wETRr7C

[18]    “Surveillance of adverse events after Covid-19 mRNA vaccination.” Jama, 2021.

[19]    « Risques cardiovasculaires post-vaccinaux : Epi-phare vient (encore) au secours du gouvernement »

[20]    « Le CDC admet avoir caché des données sur le risque et l’efficacité des jabs COVID car elles pourraient être mal interprétées ». https://www.lifesitenews.com/news/not-yet-ready-for-prime-time-why-cdc-hid-detailed-covid-jab-data/

[21]    23 décembre 2021. https://www.lifesitenews.com/blogs/horrifying-hidden-pfizer-data-show-unborn-babies-newborns-dying/

[22]    https://covid.irsan.eu

[23]    https://www.francesoir.fr/societe-sante/senat-obstruction-demande-de-petition-toubiana-acces-aux-donnees

[24]   « Impact des vaccins sur la mortalité excessive de 2021 en EU », par le Prof. Patrick Meyer, publié le 7 janvier 2022 sur Kairospress.be

[25]    Plateforme crowdbunker, chaine Le Conseil Scientifique Indépendant (CSI)

[26]    Note de la Direction générale de la santé du 22 février 2022.

[27]    23 décembre 2021. « Les documents de la FOIA révèlent que l’injection de Pfizer a provoqué une avalanche de fausses couches et de bébés mort-nés ». https://www.lifesitenews.com/blogs/horrifying-hidden-pfizer-data-show-unborn-babies-newborns-dying/

[28]   « SARS-CoV-2 Infections and Hospitalizations Among Persons Aged ≥16 Years,

            by Vaccination Status – Los Angeles County, California, May 1-July 25, 2021 »

[29]    26 janvier 2010. « Une pharmacovigilance non fiable & autres infos : synthèse de notre 6° conférence de presse ».

[30]    Initiativecitoyenne.be

[31]    https://www.asso-e3m.fr

[32]    Revav.com, ex Revab.

[33]    Infovaccin.fr

[34]    Costagliora D. Etude capture-recapture. AFSAPS « Vaccination anti-hépatite B : Mise à jour des données et des études de pharmacovigilance » Février 2000.

[35]    Néo Santé N°100 – Mai 2020 « Comment les vaccinations favorisent de nouvelles épidémies », par Pryska Ducoeurjoly. https://pryskaducoeurjoly.com/actu/7297/vaccination-la-cause-cachee-des-epidemies-modernes/

[36]    « L’ANSM publie un rapport qui confirme la sécurité des vaccins obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans ». Publié le 26/06/2019 – mis à jour 11/04/2022

[37]    Ont été surveillés : les réactions d’hypersensibilité immédiate, les thrombopénies après vaccination ROR, les épisodes apnéiques associées à une désaturation en oxygène, la bradycardie transitoire chez les prématurés après administration concomitante d’un hexavalent au vaccin pneumococcique conjugué 13-valent, et les convulsions, plus particulièrement observées avec la valence coquelucheuse.

[38]    Deuxième bilan annuel des obligations vaccinales du nourrisson (juin 2021)

[39]    http://www.revahb.fr/Files/Other/Documents/2021-05-18-Courrier-ANSM-Priorix.pdf

[40]    17e rapport. Biologicals Clinical Safety and Pharmacovigilance department of GSK Biologicals from worldwide sources between 28th November 2008 and 27th November 2009

[41]    Voir à la minute 37 à 43 de « Statistiques officielles, « oublis » : la Drees a-t-elle reconnu son erreur ? « Décoder l’éco » debriefe ». Le 15/09/2021, francesoir.fr

[42]    « Covid-19, le double scandale vaccinal ». Néo santé numéro 103.

[43]    « La science est absente de la médecine des vaccins » Néo Santé n°89, 30 avril 2019

[44]   « Recent historic increase of infant mortality in France: A time-series analysis, 2001 to 2019 ». Nhung T.H. Trinh et al. The Lancet Regional Health – Europe, 2022

[45]    Haut Conseil de la santé publique. Avis relatif à l’actualisation de la stratégie vaccinale contre la grippe 2011-2012. 13 juillet 2011.

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